Le préfet du Rhône souhaite créer des villages d’intégration à destination de Roms qui vivent dans des camps insalubres, mais l’initiative provoque l’indignation d’une commune de la métropole lyonnaise retenue pour en accueillir un.
Six mois après son arrivée à la tête de la préfecture, Michel Delpuech veut en finir avec les camps de Roms de Villeurbanne, Saint-Priest et Vaulx-en-Velin, en banlieue de Lyon.
Quelque 300 à 350 personnes y vivent dans des « conditions indignes »: il y a eu des incendies cet été qui auraient pu tourner au drame; il y a des problèmes de santé; « à Saint-Priest, des enfants ont été mordus par des rats » et il y a des désagréments pour le voisinage, a énuméré le préfet, lors d’une conférence de presse vendredi.
Dans ces conditions, il souhaite le démantèlement de ces camps, mais « sans envoyer des troupes et des bennes ».
M. Delpuech veut donc créer deux ou trois villages d’insertion sur le territoire métropolitain pour les familles volontaires, avec scolarisation sur place des enfants la première année et formation professionnelle et suivi emploi pour les adultes. Un projet sur trois ans qui dispose d’une enveloppe de trois millions d’euros.
Les habitants de ces bidonvilles qui ne souhaiteraient pas participer au programme ou n’auraient pas le profil seraient vraisemblablement reconduits à la frontière, a-t-il précisé.
Un premier village de ce type devait se construire à Saint-Genis-les-Ollières, commune cossue de la métropole de Lyon.
Mais jeudi soir, un conseil municipal extraordinaire a voté une motion contre « l’installation de 160 Roms sur le territoire de la commune », a confirmé à l’AFP Anthony Paquien, directeur général des services de la ville dirigée par un maire divers droite.
« La commune a déjà 85 réfugiés depuis 2012 », c’est suffisant pour une ville de 4.800 habitants, a justifié le responsable.
Une réunion publique avec les services du préfet est prévue le 13 octobre.
D’ici là, le préfet appelle les villes candidates à accueillir ce type de village à se faire connaître. « Il faut mettre fin à ces situations mais avec les valeurs de notre République », a-t-il plaidé.
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