La ministre de l’Education a salué mercredi la volonté du Premier ministre d’appliquer l’accord sur la rémunération des fonctionnaires, malgré l’opposition d’une partie des syndicats, estimant que ces propositions avaient « vocation à améliorer la rémunération des enseignants ».

« C’est une très bonne nouvelle que le Premier ministre et la ministre de la Fonction publique aient décidé de faire valoir cet accord, même si on a compris qu’on n’était qu’à 49% », a déclaré Najat Vallaud-Belkacem sur RMC.

Manuel Valls a annoncé mercredi que l’accord négocié depuis un an s’appliquerait, bien qu’il n’ait pas obtenu l’aval de syndicats représentant au moins 50% des voix, du fait notamment des refus de la CGT, FO et Solidaires.

Quelque 70% des syndicats de l’Education nationale ont voté « en faveur de cet accord », a relevé Mme Vallaud-Belkacem. « Ca signifie qu’on va pouvoir ouvrir des négociations qui ont vocation à améliorer la rémunération des enseignants », car « c’est l’objectif de cet accord que de revoir les échelons indiciaires ».

« Pour les enseignants, ça a un impact considérable, on sait qu’ils étaient assez mal rémunérés », a-t-elle conclu.

En France, « le salaire statutaire des enseignants du premier et du second degré est inférieur à la moyenne de l’OCDE, aussi bien pour les enseignants débutants que pour ceux qui ont 10 ou 15 ans d’expérience professionnelle », rapportait l’an dernier la note de l’OCDE « Regards sur l’éducation 2014 ».

Elle précisait que cet écart par rapport à la moyenne « se réduit lorsque l’analyse porte uniquement sur les enseignants du second degré (collèges et lycées) ». Ce sont donc surtout les professeurs des écoles qui sont nettement moins bien payés que leurs homologues des autres pays.

Finalisé en juillet après un an de négociations, le texte du gouvernement propose de revoir d’ici 2020 toutes les grilles de rémunération des fonctionnaires (catégories A, B et C). Un chantier inédit depuis le vaste accord Durafour de 1990 rénovant les grilles salariales.