Le tribunal correctionnel de Nîmes, qui devait examiner mercredi la plainte pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique déposée par le maire FN de Beaucaire, Julien Sanchez, contre une enseignante, a renvoyé l’audience au 27 janvier.

Sylvie Josserand, l’avocate de Julien Sanchez, qui reproche à une syndicaliste d’avoir qualifié son parti de « raciste et xénophobe », a sollicité un renvoi de l’affaire en raison de pièces communiquées tardivement par la partie adverse.

Le conseil de l’enseignante, Eve Soulier, a quant à elle indiqué avoir attendu la décision du tribunal correctionnel qui a condamné le maire de Beaucaire à 1.500 euros d’amende le 22 septembre pour avoir injurié sa cliente, « pour finaliser ses conclusions ».

M. Sanchez a fait appel de cette condamnation, qui prévoit également le versement de 1.000 euros aux quatre parties civiles, l’enseignante et trois émanations de son syndicat.

Un incident survenu à l’été 2014 dans un lycée de Beaucaire est à l’origine de cette affaire: des membres du conseil d’administration de l’établissement scolaire avaient refusé de saluer le maire FN puis quitté la pièce.

M. Sanchez avait alors évoqué dans un communiqué « quelques syndicalistes sans éducation, privilégiés, aigris et sectaires », « dont le comportement n’a rien à envier à celui de racailles ».

A l’audience le 25 juin, M. Sanchez avait estimé que ces propos, qu’il avait attribués à un « texte collectif », n’étaient pas « choquants », dans la mesure où il s’était senti « insulté » par ces professeurs qui avaient qualifié son parti de « raciste et xénophobe ».

C’est d’ailleurs pour ces propos qu’il a à son tour déposé plainte pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique contre la même enseignante.