La numéro 2 des « Républicains » Nathalie Kosciusko-Morizet propose jeudi dans une tribune au Monde une augmentation et une modularité des frais de scolarité à l’Université ainsi qu’une sélection à l’entrée.

Dans cette tribune intitulée « Libérons l’Université française de ses tabous », l’ancienne ministre de l’Environnement, qui pourrait être candidate à la primaire lancée par son parti pour la présidentielle de 2017, s’inquiète des « nuages » qui « s’accumulent sur l’Université française », et de la réponse du gouvernement, « ni structurelle, ni stratégique, ni pragmatique ».

Face au « déclassement de l’Université française », la députée de l’Essonne veut « sortir d’un système soviétique qui conduit notre université à créer ses propres entraves » en termes de moyens financiers.

« Il faut pouvoir augmenter les frais de scolarité », plaide-t-elle, mais aussi « les moduler en fonction du revenu. En contrepartie, afin de préserver l’accès de tous à l’enseignement supérieur, chaque université aura l’obligation d’un quota de boursiers, 25% par exemple ».

La candidate -perdante- aux municipales à Paris en 2014 veut aussi « revenir sur la loi Fioraso et remettre le président de l’université en situation de diriger », « laisser aux universités plus de souplesse dans leur offre de formation initiale et continue ».

« Enfin, l’université doit être libre de choisir ses élèves. Et c’est à chaque établissement de fixer ses propres règles », estime-t-elle, dénonçant « l’hypocrisie » des opposants à la sélection face au « milliers de jeunes (qui) se retrouvent dans des filières sans débouchés, (qui) redoublent, puis changent, jusqu’à perdre plusieurs années dans un cursus qui ne leur correspond pas ».