Le maire Front national de Beaucaire (Gard), Julien Sanchez, a été condamné mardi à 1.500 euros d’amende pour avoir injurié une syndicaliste de la CGT, enseignante dans un lycée de sa ville.
Le tribunal correctionnel de Nîmes a également condamné l’élu, qui avait évoqué dans un communiqué des syndicalistes « dont le comportement n’a rien à envier à celui de racailles », à verser 1.000 euros à chacune des quatre parties civiles, l’enseignante, et trois émanations du syndicat.
M. Sanchez a en revanche relaxé l’élu de l’accusation de diffamation pour les mêmes propos.
Une trentaine de militants de la CGT, rassemblés devant le palais de justice, ont applaudi à l’annonce de la condamnation.
M. Sanchez a annoncé qu’il allait faire appel. « Ils peuvent me faire condamner, installer la guillotine devant le palais de justice, je continuerai à dire ce que j’ai à dire », a-t-il lancé.
A l’origine de cette affaire, figure un incident survenu à l’été 2014 dans un lycée de Beaucaire, lorsque des membres du conseil d’administration de l’établissement avaient refusé de saluer le maire FN puis quitté la pièce. Dans un communiqué de presse de sa ville, M. Sanchez avait évoqué, « quelques syndicalistes sans éducation, privilégiés, aigris et sectaires, « dont le comportement n’a rien à envier à celui de racailles ».
A l’audience le 25 juin, M. Sanchez avait estimé que ces propos, qu’il avait attribués à un « texte collectif », n’étaient pas « choquants », dans la mesure où il s’était senti « insulté » par ces professeurs qui avaient qualifié son parti de « raciste et xénophobe ».
Pour ces propos, Julien Sanchez a porté plainte pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique contre la même enseignante dans un dossier qui doit être examiné par le tribunal correctionnel de Nîmes le 30 septembre.
Une deuxième affaire impliquant M. Sanchez a été examinée mardi dans la foulée par le tribunal. Cette fois, c’est le maire de Beaucaire qui avait saisi le tribunal, poursuivant le quotidien régional Midi Libre pour la non-diffusion d’un droit de réponse. Le jugement a été mis en délibéré au 24 novembre 2015.
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