278 milliards d’euros : c’est, selon la Cour des Comptes, le coût annuel de la masse salariale de l’Etat.

Une dépense trop élevée, pour la juridiction, qui propose dans un rapport intitulé La masse salariale de l’Etat : enjeux et leviers, une série de mesures destinées à faire des économies. En effet, le projet de révision des grilles salariales des fonctionnaires, actuellement à l’étude au ministère de la Fonction publique, engendrera, s’il est signé, un coût de près de 5 milliards d’euros par an d’ici 2020.

Pour supporter cette dépense, la Cour préconise notamment d’augmenter le temps de travail de certains personnels travaillant moins de 35 h. Elle souligne d’ailleurs que de nombreux fonctionnaires, dont les enseignants, ne sont pas soumis à cette durée de travail.

Une proposition qui ne devrait pas enchanter les personnels de la Fonction publique, et particulièrement les professeurs, déjà affectés par le gel de leur point d’indice depuis 5 ans, et mitigés devant le projet de revalorisation salariale du gouvernement. Certains syndicats enseignants saluent l’idée, mais ils estiment que la proposition est « insuffisante ». « Nous allons pousser pour que la valeur du point d’indice (qui sert de base au calcul des salaires) soit relevée, afin de renforcer le pouvoir d’achats des enseignants« , assurait en juillet dernier Frédérique Rolet, secrétaire nationale du Snes-FSU.