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Dans son rapport « Connectés pour apprendre ? Les élèves et les nouvelles technologies » l’OCDE tire des premières conclusions de l’utilisation du numérique à l’école, et celles-ci sont accablantes.

Un constat alarmant

En effet, l’organisation estime que depuis 10 ans « les pays qui ont consenti d’importants investissements dans les Tice (Technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement) n’ont enregistré aucune amélioration notable des résultats de leurs élèves en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences ». Pire encore, l’OCDE ajoute que « dans les pays où il est plus courant pour les élèves d’utiliser Internet à l’école dans le cadre du travail scolaire, leur performance en compréhension de l’écrit a reculé entre 2000 et 2012».

Pas de remise en cause du numérique

Malgré ce premier bilan décevant, le numérique et l’école ne sont pas pour autant incompatibles. Une inversion de cette tendance est belle et bien possible grâce à un meilleur usage d’internet. Selon l’auteur du rapport Francesco Avvisati, « ce n’est pas la quantité d’utilisation qui compte mais la qualité ». La France fait toutefois bonne figure, plaçant ses élèves au dessus de la moyenne de l’OCDE  sur la compréhension écrite ou encore sur les compétences numériques générales. Pour améliorer ces résultats, l’analyste Éric Charbonnier préconise une meilleure formation des enseignants aux outils informatiques, qu’il désigne comme « la véritable difficulté du système français ». Mieux formés, ils pourraient ensuite tirer la quintessence de ces nouvelles technologies pour les rendre bénéfiques aux élèves. Si l’on ajoute à cela les constantes évolutions du secteur, le meilleur de l’école numérique reste donc à venir.