Une antiquaire parisienne a vendu samedi aux enchères à Paris son fonds de stocks de tissus anciens et objets d’arts pour le compte d’une association s’occupant de la scolarisation des enfants syriens dans les camps de réfugiés au Liban, a-t-elle indiqué dimanche à l’AFP.

Les enchères publiques qui ont été réalisées par la maison Fauve à Paris ont rapporté quelque 50.000 euros, qui reviendront à l’association « L’école de l’espoir » (« Teach for hope »), a annoncé Marie-Christine Boinet, collectionneuse, qui a longtemps dirigé « La Galerie rouge » dans le 7e arrondissement à Paris.

En tout 200 lots étaient proposés, d’une valeur de 20 à 2.000 euros chacun.

« L’école de l’espoir » travaille avec l’association libanaise Kayani pour la construction d’écoles destinées aux enfants de réfugiés syriens au Liban, a-t-elle ajouté.

Le Liban accueille plus d’un million de réfugiés syriens sur son territoire, et l’état libanais ne parvient pas à scolariser tous les enfants malgré tous ses efforts, a-t-elle dit.

Kayani a construit 4 écoles, dont une en partenariat avec les oeuvres de la jeune Pakistanaise Malala, prix Nobel de la Paix, qui scolarisent au total quelque 1.550 écoliers et écolières syriens réfugiés au Liban.

« Notre projet est de construire trois écoles supplémentaires » a dit Mme Boinet.

« Je suis allée souvent en Syrie, j’aime profondément ce pays qui m’a beaucoup touché, et j’ai créé l’association +L’école de l’espoir+ en août 2015 pour aider, comme je peux, devant le drame qui se joue actuellement sous nos yeux » a-t-elle déclaré à l’AFP.

« Il faut aider à scolariser les enfants réfugiés afin qu’ils ne finissent pas comme bombe humaine, ou chez Daech (Etat islamique) », a-t-elle dit en précisant qu’un film montrant le résultat de son action avait été projeté lors de la vente.