Les nouveaux programmes scolaires applicables à la rentrée 2016 du CP à la troisième seront dévoilés la semaine prochaine, a indiqué vendredi Najat Vallaud-Belkacem.

La ministre de l’Education nationale s’exprimait à l’occasion d’un déplacement avec le premier ministre Manuel Valls dans un collège de Verfeil (Haute-Garonne), qui expérimente les Enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), l’une des nouveautés de la réforme du collège qui doit, elle aussi, entrer en vigueur à la rentrée 2016.

« La semaine prochaine, je serai amenée à rendre publics les nouveaux programmes puisque le Conseil supérieur des programmes y a travaillé, et à les valider », a-t-elle dit. « Dans ces nouveaux programmes, on trouvera d’ores et déjà un certain nombre d’exemples d’interdisciplinarité possibles, matière par matière ».

Le Conseil supérieur des programmes (CSP) a été créé par la loi sur l’école de 2013. Composé d’experts, d’enseignants et de parlementaires de gauche comme de droite, il a pour mission d’élaborer les programmes scolaires. Ces derniers ne sont plus annuels mais sur des cycles de trois ans (CP-CE2, CM1-6e, 5e-3e).

Il était d’emblée prévu que chaque projet soit soumis à la consultation des enseignants puis remanié. Si l’élaboration des textes de maternelle a été plutôt consensuelle, les projets de programmes pour l’école élémentaire, et surtout pour le collège, publiés en avril, ont nourri de vives polémiques. Leur version définitive est donc très attendue.

L’histoire a été la cible des polémiques les plus virulentes. Certains ont reproché aux textes de remplacer l’enseignement de la chrétienté par l’islam. En réalité, l’islam sera enseigné en cinquième, comme c’était déjà le cas. Le judaïsme et la chrétienté seront toujours enseignés en sixième, car les programmes, contrairement à ce qui a parfois été dit, sont chronologiques.

D’autres ont critiqué une distinction entre les périodes obligatoires et celles au choix de l’enseignant, dont les Lumières.

La déléguée des Républicains à l’éducation, la députée Annie Genevard, a présenté sa démission du CSP en août, regrettant « la précipitation dans laquelle le conseil travaille en permanence » et dénonçant l' »indépendance de façade qui dissimule mal la tutelle permanente du cabinet (de la ministre) ».