Les grandes lignes de la stratégie nationale de l’enseignement supérieur (Stranes), instituée par la loi pour l’enseignement supérieur et la recherche (ESR), sont tracées. Le 8 septembre, Bertrand Monthubert, président de l’université Toulouse III, et Sophie Béjean, ancienne présidente de l’université de Bourgogne, ont remis leur rapport à François Hollande.
40 propositions sont destinées à démocratiser l’accès au supérieur. Objectif : faire en sorte que 60% d’une classe d’âge (44% aujourd’hui) soit diplômée niveau Master, d’ici 2025.
Droits d’inscription et investissements
Pour “soutenir le besoin d’élévation des qualifications”, les auteurs du rapport refusent l’augmentation des droits d’inscription. La Stranes prône plutôt un plus grand investissement de l’Etat. La dépense pour l’enseignement supérieur publique devrait être portée à 2% du PIB, contre 1,5% actuellement.
La Stranes compte aussi sur une plus forte implication des entreprises, en quête de “salariés bien formés”, mais qui concentrent leur financement sur la formation professionnelle “au niveau inférieur au Bac”.
Le rapport conseille d’orienter 40% de la masse salariale des entreprises dédiée à la formation professionnelle, vers de la “formation de niveaux I, II et III”. Afin “d’orienter 1,2 milliard d’euros vers l’enseignement supérieur”.
Un nouveau dispositif d’admission post-bac
Pour “agir pour l’inclusion”, la Stranes propose de tester, dans une académie pilote, un nouveau dispositif d’admission post-bac. Objectif : augmenter “la proportion des bacheliers généraux et technologiques dans une génération”.
Ce dispositif devrait permettre “une meilleure appréciation des compétences acquises” par les élèves. Le document indique que “toutes les filières publiques de l’enseignement supérieur” devront offrir une “voie de réussite” aux bacheliers. Ce “droit d’accès” s’inscrira dans un “processus d’orientation et d’examen des capacités de réussite”, commencé en Première.
L’orientation post-bac ne serait plus de la “seule responsabilité” des universités : le “droit d’accès des bacheliers” au supérieur serait partagé “entre toutes les filières publiques” d’une académie (BTS, écoles, prépas), réunies dans un “conseil d’orientation”. Objectif : permettre de “sortir des a priori qui conduisent des bacheliers dans des filières qui ne correspondent pas à leur projet réel”.
Revoir le « cycle Master » et la licence générale
La Stranes vise aussi la “sécurisation” des parcours à l’université. La baisse de l’attractivité de l’université s’expliquant notamment par “le sentiment que les parcours sont complexes et peu sûrs”, la licence générale ne devra “plus être conçue” comme une “première étape” vers le master, mais “permettre d’accéder le moment venu à une licence professionnelle”.
Selon le rapport, le cycle Master doit aussi “être revu”. La Stranes préconise l’organisation du Master “en tant que diplôme sur 2 ans”, et la suppression de “la sélection” entre le M1 et le M2.
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