La Peep, fédération de parents d’élèves, juge « intéressants » plusieurs points de la réforme du collège, mais souhaite surtout une réflexion de fond sur les modalités d’apprentissage des langues étrangères, le climat scolaire, l’accompagnement des élèves en difficulté et la place des parents dans l’école.
Deuxième plus importante fédération de parents d’élèves, la Peep salue la volonté d’interdisciplinarité mise en avant par la réforme (via les enseignements pratiques interdisciplinaires, EPI), a indiqué mercredi sa présidente Valérie Marty, lors d’un point de presse de rentrée. Elle estime aussi qu’il « fallait faire un peu le ménage dans les classes bilangues, utilisées parfois pour contourner la carte scolaire ».
La réforme du collège, qui divise profondément les milieux enseignant et politique et qui est prévue pour la rentrée 2016, prévoit, entre autres, la suppression des classes bilangues, sauf cas particuliers (par exemple lorsque les enfants auront appris une autre langue que l’anglais en école élémentaire).
Démarrer la 2e langue étrangère dès la 5ème, et non plus en 4ème comme à présent, « c’est bien et c’est logique puisque cela s’inscrit dans le fil de l’enseignement d’une langue étrangère dès le primaire », a noté la présidente de la Peep (qui revendique 200.000 adhérents, contre 300.000 pour la FCPE, l’autre grande fédération de l’école publique).
Mais elle s’interroge sur les modalités d’apprentissage des langues étrangères dans les établissements scolaires en France, pas assez pratique, avec une place importante accordée à l’écrit, au détriment de l’oral.
Un sondage réalisé auprès de près de 6.000 de ses adhérents montre que pour les parents, les réformes devraient viser avant tout à « donner plus de moyens à l’école primaire (réduction du nombre d’élèves par classe) », puis « donner de l’autonomie dans la gestion » des établissements aux directeurs ou chefs d’établissement, et ensuite permettre aux enseignants d’évoluer dans leur carrière, ou de se reclasser dans d’autres administrations.
Autres sujets dont l’Éducation nationale devrait s’emparer selon la Peep, le climat scolaire, dégradé en raison des effectifs trop élevés, notamment au lycée cette année, où plusieurs établissements comptent plus de 35 élèves par classe. Les remontées des adhérents à ce sujet sont « cette année plus prononcées » qu’auparavant, a déclaré Mme Marty.
La fédération souhaite aussi une amélioration des liens entre l’Éducation nationale et les familles. Valérie Marty évoque ainsi la lettre aux parents de la ministre Najat Vallaud-Belkacem, distribuée aux élèves à la rentrée, et regrette « un langage trop soutenu », qui risque de ne pas vraiment « parler » aux familles.
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