allemand

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Cauchemar des professeurs de langues anciennes, la réforme du collège est aussi celui des enseignants d’allemand. Ces derniers craignent qu’en supprimant les classes bilangues, la réforme entraîne une diminution du nombre d’élèves germanistes.

Bien que Najat Vallaud-Belkacem ait réaffirmé l’importance de l’enseignement de l’allemand et qu’une déléguée ministérielle au renforcement de l’apprentissage de l’allemand sur le territoire français ait été nommée, les inquiétudes des profs restent vives.

Pour réaffirmer l’importance de l’allemand dans leurs académies, les recteurs de Paris et Nancy-Metz ont récemment annoncé une série de mesures pour renforcer son enseignement.

Paris : une « année de l’allemand »

A Paris, le recteur François Weil souhaite ainsi faire de cette nouvelle année scolaire « l’année de l’allemand ». L’académie va notamment, en liaison avec les corps d’inspection, « encourager l’enseignement en école élémentaire, ce qui pourra conduire au collège au maintien ou à la création de bilangues dites de continuité », a indiqué François Weil la semaine dernière. De plus, elle va organiser chaque mois un événement autour de l’allemand et consolider le partenariat entre Paris et Berlin.

Nancy-Metz : une évolution de la carte des langues

Quant au recteur de Nancy-Metz Gilles Pécout, il souhaite faire « évoluer » la carte des langues, ce qui permettra d’« afficher une priorité académique, le renforcement de la langue allemande ». Par ailleurs, « nous allons créer un poste de délégué académique à l’action transfrontalière », a-t-il souligné lors d’une conférence de rentrée le 28 août.

Aucune mesure n’ayant été prévue pour les classes bilangues autres que celles de continuité, il n’est pas sûr que ces dispositifs calment les inquiétudes des professeurs. Enseignants d’allemand, qu’en pensez-vous ?