Sad girl hearing her parents arguing in a kitchen« La manière dont les parents s’impliquent dans la scolarité de leur enfant au CP est très liée à leur capital culturel », selon une note d’information de la Depp (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance), diffusée en septembre 2015.

« 4 familles sur 10 entretiennent des relations soutenues avec les enseignants et apportent à leur enfant une aide aux devoirs régulière », écrit la Depp. Une « proportion comparable » s’avère moins active, mais « s’implique dans le suivi de la scolarité » Les 20% restants « apparaissent plus en retrait, soit en matière d’aide aux devoirs, soit dans les relations avec l’école », peut-on lire.

80% des parents sont impliqués

père aidant aux devoirs

© Tatyana Gladskih – Fotolia.com

L’implication des parents dès le CP peut aller de l’aide aux devoirs, jusqu’à la rencontre avec les enseignants, en passant par la « participation aux instances de l’école ».

Elle peut aussi prendre une forme plus « implicite », comme la présence du parent à la sortie de l’école,  ou « le contrôle des horaires de coucher et des usages de la télévision ». Certains parents s’impliquent jusqu’à orienter leurs enfants vers des activités périscolaires « complémentaires à celles de l’école ».

Selon la Depp, 86% des parents aident « régulièrement » leur enfant, en contrôlant son cartable et ses cahiers, en lui faisant réciter ses leçons ou en l’aidant aux devoirs. « 3 familles sur 4 vont plus loin en revoyant avec l’enfant les points abordés pendant la classe », indique la note.

Implication « en demi-teinte » et absence d’aide

10,6% des parents font en revanche preuve d’une « implication en demi-teinte », ne revoyant pas avec leurs enfants « ce qu’ils ont appris ». 8% adoptent une attitude encore plus « radicale », selon la Depp, en n’aidant jamais leurs enfants à la maison.

© Monkey Business - Fotolia

© Monkey Business – Fotolia

Enfin, 5 % des parents d’élèves de CP montrent « une réticence à collaborer avec l’école », en n’assistant pas aux réunions de début d’année, ou en ne prenant jamais « l’initiative d’un rendez-vous » avec le professeur. Ceux d’entre eux s’étant rendus à l’école (41%) l’ont fait « exclusivement sur convocation », constate la Depp.

Les ressources financières et culturelles, conditions de l’implication

La manière dont les familles s’impliquent « est très liée au milieu social », explique l’étude. Les parents les plus impliqués rassemblent plus de la moitié des familles « dont la mère est diplômée de l’enseignement supérieur », ou dont le père est cadre. Ils rassemblent aussi deux tiers des parents disposant d’une bibliothèque bien garnie (plus de 200 livres à la maison).

A contrario, la moitié des familles dont la mère est sans diplôme, dont la « personne de référence » est inactive, ou dont le nombre de livres au foyer est « inférieur » à 30 font partie des parents les plus en retrait.

« Ces résultats suggèrent que la manière dont les familles s’impliquent dépend tout autant de leurs ressources financières que culturelles », note la Depp.

En outre, selon l’étude, le fait d’être diplômé compte en fait « plus que le niveau » de diplôme. Ainsi, le seul fait d’avoir une mère diplômée « renforce les chances d’appartenir aux groupes de familles » les plus impliquées.