L’enseignement du latin et du grec devrait être préservé dans les collèges de l’académie de Paris. Son recteur, François Weil, a en effet indiqué aux chefs d’établissement de l’académie qu’il souhaitait qu’il n’y ait « aucune diminution » de l’offre de latin et de grec dans les collèges. Cette offre « correspond à une demande des familles » a affirmé le recteur à l’AEF mercredi.
Le latin est actuellement enseigné dans la totalité des 112 collèges parisiens, et le grec dans 85 d’entre eux.
Cette annonce intervient alors que les professeurs de langues s’inquiètent toujours de la disparition de l’enseignement du latin et du grec suite à la réforme du collège 2016. En août, « les Immortels », un collectif de défense des langues anciennes, a même lancé un calendrier parodique où des enseignants de lettres se mettent en scène à la manière des Dieux de l’Olympe. Ils espèrent ainsi dénoncer la suppression des cours de latin et grec en tant qu’option, remplacés dans la réforme par un enseignement pratique interdisciplinaire (EPI) « Langues et cultures de l’Antiquité ».
S’il veut préserver l’offre de latin et de grec dans les établissements de l’académie, le recteur François Weil se dit également « persuadé que la mise en place de l’EPI ‘Langues et cultures de l’antiquité’ va permettre d’attirer de nouveaux élèves ».
Il y a bien une disparition de l’enseignement disciplinaire du latin et du grec au collège prévue dans la réforme du collège.
L’ enseignement pratique interdisciplinaire (EPI) « Langues et cultures de l’Antiquité » va se faire avec un nombre très réduit d’heures par rapport à ce qui était proposé dans l’enseignement optionnel. L’utilité de cet enseignement pour les élèves risque d’être à la mesure du temps qui lui est imparti, c’est à dire ridiculement faible.
Nul doute que rares seront les élèves qui choisiront d’étudier ces matières après la troisième.
Dès lors, nous assisterons à l’effondrement de la filières des lettres classiques. Quid de la recherche et des compétences pour exploiter les sources historiques ?
Cette réforme ne mesure pas les conséquences catastrophiques sur certains enseignements (latin, grec, allemand) qui ont été déclarés enseignés selon un « régime dérogatoire » par la ministre.
Disons le clairement, cette réforme va faire disparaitre la filière des lettres classiques.