Votre dernier ouvrage « Oser la jeunesse » (Éd.Flammarion) débute par un réquisitoire contre l’école. À vous lire, celle-ci « réduit les ambitions culturelle et humaniste » au seul impératif d’assurer l’avenir financier et « joue son rôle à plein dans l’acceptation de la grisaille ». La charge est rude !
Mais assumée, c’est tout le système éducatif qu’il faut passer par-dessus bord ! Il n’est adapté qu’à la seule vision bourgeoise qui estime que l’école doit être un lieu de compétition. Or, près de 150.000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans diplôme. Ce sont ces jeunes-là qui devraient tous nous interpeller… Nous n’avons pas une école de la passion, mais une école de la pression : pression des notes, du tri, du diplôme.
Vous écrivez même que l’école « abîme tout ce qui est créatif en l’enfant ». Comment parvient-elle à cet effroyable résultat ?
L’école dévitalise les enfants de leur envie de connaître, de créer, de lire et d’écrire. S’ils ne veulent plus ouvrir un bouquin, c’est parce que nous leur imposons des ouvrages qu’aucun adulte ne lit pour son plaisir. Leurs professeurs les font travailler – dans le détail – sur des écrits rédigés il y a plusieurs siècles dans une langue totalement désuète… Ces gamins, qui peinent à conjuguer les verbes usuels, doivent plancher sur du Racine ! Donnons-leur à étudier des ouvrages de leur époque, de leurs humeurs, de leur joie…
Même constat pour l’apprentissage de l’anglais, ceux qui s’en sortent suivent des cours particuliers ou font des séjours en Angleterre. Quant aux mathématiques (soupir) est-ce que Sinus et Cosinus vous ont servi une seule fois dans votre vie ? Vous arrive-t-il d’avoir « besoin » de calculer une fonction « f de x » ? Je ne dis pas qu’il faut abolir cet apprentissage, mais arrêter d’en faire une matière de sélection applicable à l’ensemble de la société française.
Quelles alternatives proposez-vous ?
Cessons de nous réfugier derrière ce qui fut pour nous formateur, car l’époque n’est plus la même. Internet est passé par là et nous n’avons plus besoin d’accumuler de l’érudition à soi et pour soi. Apprenons aux élèves à programmer un ordinateur, à créer une application pour smartphone, à faire des vidéos, du dessin d’animation. Apprenons-leur à décrypter une information dénichée sur le web… Déclinons les enseignements en jeux, redonnons une vraie place à l’oralité, faisons travailler les élèves en équipes, limitons les notes individuelles qui ne doivent découler que de ce travail collaboratif… Il faut une concorde professorale qui expérimente ensemble, qui invente. C’est aux profs à prendre en charge la réforme de l’éducation nationale.
Vous ne remettez pas seulement en cause le fond de l’enseignement, mais aussi sa forme.
Évidemment. Quel adulte serait capable d’avoir les fesses scotchées sur une chaise pendant 8 heures ? Alors, imaginez à 17 ans ; il faut se rappeler ce qu’est un corps bouillonnant de vie de cet âge-là. C’est une négation du corps, cette école qui oblige nos enfants à écouter des enseignants qui, pour la moitié d’entre eux n’a rien à faire là !
Vous estimez donc que les professeurs sont davantage complices que victimes de ce que vous dénoncez ?
Ils sont en grande partie complices, oui ! Un prof sur deux est pédagogiquement nul…. Je n’ai confiance que dans les rebelles. Je suis pour un sabotage d’un système éducatif qui est incapable de se renouveler lui-même. Les enseignants progressistes doivent s’emparer du pouvoir.
Vous trouvez les enseignants trop conformistes ?
Il faut des professeurs « désobéissants », des professeurs qui ne se réfugient pas derrière les règlements intérieurs et les programmes. Des professeurs qui, par exemple, comprennent que le bavardage est quelque chose de magnifique ; la soif de connaissances passe par le bavardage. Plutôt que de lutter contre ce « problème » pendant la moitié du cours, il faut utiliser cette envie de s’exprimer.
Nous avons la jeunesse la plus dépressive d’Europe. Pourquoi ? Parce que notre société met l’obéissance au premier plan de ses valeurs. Dans une classe, les enfants devraient pouvoir se lever, bouger, contester… car lorsqu’elles sont intelligentes, argumentées, légitimes, toutes les désobéissances sont possibles. L’école devrait être ce lieu où l’on peut expliquer pourquoi on refuse d’appliquer un règlement, une consigne… La leçon du XXe siècle c’est qu’il faut se méfier des citoyens qui obéissent trop face à l’injustice.
Vous avez enseigné de 1997 à 2002 à des lycéens notamment de Montargis, Charleville-Mézières, Montataire… Aviez-vous déjà cette « philosophie révolutionnaire » ?
À l’âge de dix ans, je faisais des réformes du système éducatif ! Un de mes copains avait redoublé. Cela m’avait un peu traumatisé et j’avais donc réfléchi à un système où cela serait impossible. Enseigner est pour moi une vocation profonde que j’ai toujours exercée librement. Je me souviens avoir travaillé pendant trois mois sur la question « naît-on ou devient-on homosexuel ? » – qui n’était évidemment pas au programme – parce qu’un jeune type avait eu des propos homophobes. Et pendant ces cinq années, j’ai pu constater que les enfants les plus lumineux, les plus intéressants et les plus matures étaient aussi ceux qui avaient les plus mauvaises notes.
Si enseigner était une « vocation profonde », ne plus faire cours vous manque-t-il ?
J’ai quitté l’Éducation nationale en raison de jalousies manifestées par les autres professeurs de mon lycée à la suite du succès de mes livres. Mais mon temps reste encore principalement occupé par les conférences et Master Class que je donne. Je me sens donc toujours dans la posture d’un enseignant. J’ai aussi créé une société, Matkaline avec laquelle je conçois différentes formations et ateliers de philosophie appliquée, destinés à tous, du salarié aux écoliers en passant par les jeunes déscolarisés. J’y propose des pédagogies qui mettent la passion au centre de l’apprentissage. Je continue à transmettre. Pour moi, faire de la philosophie c’est être drogué de connaissances, c’est distribuer des shoots de connaissances… Le professeur est un dealer !
Olivier Van Caemerbèke
Quelle prétention !
Quelle condescendance de penser que les élèves d’aujourd’hui sont trop » cons » pour étudier Racine !
J’ ai enseigné dans un collège en REP et les élèves se passionnent pour Le CID de Corneille. Je suis là pour les aider à accéder à cette littérature. Pourquoi faudrait-il les en exclure? Cela n’empêche pas de leur faire découvrir la littérature de jeunesse contemporaine. Bien sûr, je fais partie des profs « pédagogiquement nuls » mais j’assume et je vous attends dans la classe relais où j’enseigne actuellement car moi j’ai le courage de rester à l’EN et d’essayer de faire bouger les choses de l’intérieur mais c’est sûrement car je n’ai pas le talent d’écrire des livres qui rendent « mes collègues jaloux ! »
il n’y a aucune condescendance dans son discours et jamais il ne déclare que les enfants sont trop « cons » pour étudier Racine ! voilà bien une interprétation étriquée ! et la fin de votre message prouve bien la jalousie dont il parle ! sans être d’accord avec tous les points, on peut ouvrir ce débat et au moins mesdames et messieurs les professeurs, ouvrir vos esprits quelque peu étriqués à quelques idées non dénuées du simple bon sens ! une élève dont la scolarité a été ratée à cause de l’écrasante égémonie des mathématiques !! (entre autres mais je vous fais grâce des détails )
Quel paquet d’âneries ! Vous ne pourriez pas interroger de vrais penseurs de l’école en lieu et place de charlatans de cet acabit ? On touche le fond là…
– « une école de la pression » : j’ai envie de l’inviter dans mon lycée, qu’il constate que la pression, chez beaucoup, n’est pas bien forte et gagnerait à monter un peu…
– « L’école dévitalise les enfants de leur envie de connaître, de créer, de lire et d’écrire » : pur mensonge, affirmation péremptoire sans fondement. L’école qui transmet encore donne aux élèves l’accès à la culture du passé pour qu’ils la fassent leur et la transforment à leur tour, comme leurs anciens.
-« Internet est passé par là et nous n’avons plus besoin d’accumuler de l’érudition à soi et pour soi. » Encore une idée reçue complètement battue en brèche par la recherche. Mettez des élèves devant une page Wikipédia un peu travaillée et vous constaterez qu’ils n’y comprennent rien. On a besoin d’apprendre pour pouvoir apprendre : plus on en sait, plus on peut apprendre. L’école a donc encore un sens après internet.
-« Quel adulte serait capable d’avoir les fesses scotchées sur une chaise pendant 8 heures ? » Admettons. Mais que faire ?
-« Ils sont en grande partie complices, oui ! Un prof sur deux est pédagogiquement nul…. » Et moi je connais un essayiste qui peut concurrencer Bouvard et Pécuchet !
– « le bavardage est quelque chose de magnifique » Mais oui ! Tous ces élèves qui parlent en même temps (et intelligemment malgré le bruit) ne peuvent parler que de sujets pointus !
-« les enfants les plus lumineux, les plus intéressants et les plus matures étaient aussi ceux qui avaient les plus mauvaises notes. » C’est évident. Les cancres sont forcément très bons, les premiers seront les derniers, tout ça. Vous n’avez rien de plus démago en stock ?
– » J’ai quitté l’Éducation nationale en raison de jalousies manifestées par les autres professeurs de mon lycée à la suite du succès de mes livres. » Ben voyons ! No comment.
J aime beaucoup et j aimerais remercier ce Monsieur Cespedes pour son courage malgré l agressivité désolante des personnes qui ne partage pas son point de vue. Cette incompréhension et ce manque de respect pour une pensée qui est différente est exactement le type de réaction de ceux qui créent les guerres. Je souhaite une éducation bienveillante, intelligente et innovente, et je le droit Non seulement de la souhaiter pour mes enfants, mais de faire ce qu il faut pour l obtenir. Je souhaite que l on puisse partager des idees nouvelles sans se faire crucifier! Tous les pionniers ont été ri, jugé, traité de fou ou même brulé! Les imbéciles sont ceux qui font preuves de violence… Pas ceux qui proposent les idees…
bravo Murielle
quand on voit l’agressivité dont font preuve ces deux derniers commentaires, on ne peut penser qu’a la qualité de l’enseignement qu’il dispensent. N’avoir aucun respect pour ce qui est différents et sort des rails, démontre le peu d’ouverture qu’on ces deux personnes.
je plaint ces gosses qui doivent les subir…
oui éducation bienveillante ouverture et acces facile au succés par valorisation des potentiels, voila ce que devrait etre l’EN.
Article très intéressant mais comment faire pour que les professeurs soient désobéissants? ma fillle vient de rentrer en CP et ça me desespère. devoirs à la maison tous les soirs (recopier 5 fois lundi et mardi et d’autres bêtises comme ça) zéro activités collaboratives et créatives, que du français et des maths. Ma fille n’est pas traumatisée car elle aime suivre les règles mais moi je trouve ça traumatisant et complètement destructeur du génie créatif naturel de tous les enfants.
Impossible de discuter avec les instits sur le fait qu’ils ne devraient plus être détenteurs de savoir mais facilitateurs.
Comment expliquer aux parents que d’apprendre tel que eux ont appris est une perte de temps. une mini minorité des parents semble choquée par l’approche archaique de l’école. Il ne semble pas informés de ce qu’il se passe.
Enfin bref je pourrais parler des heures, mais maintenant je préfère agir. je vais faire un atelier nomade pour proposer des projets basés sur la confiance créative ^pour que les profs encore rétissants se rendent compte d’eux même du pouvoir créatif (à ne pas confondre avec artistique) de nos chouettes enfants.
Bonjour monsieur,
Je comprends votre inquiétude pour votre enfant, mais comment exprimer sa pensée sans avoir appris à écrire correctement ? Accordez-vous du crédit à un commentaire écrit avec une orthographe incertaine ? Il est nécessaire d’apprendre à écrire, de copier pour mémoriser… Cherchez donc une école où cela fonctionne comme dans vos rêves…
Sophie,
Il est possible aussi d’exprimer son ressenti par la parole
et il est aussi possible d’apprendre à lire et écrire sans avoir besoin d’une école
On comprend son commentaire et c’est le principal, les jeunes d’aujourd’hui sont bien pires..
Copier pour mémoriser? Bagatelles!
Il y a plusieurs moyens de mémorisations, certains n’apprendront pas comme ça, ça dépend des personnes, il ne faut pas généraliser
Il n’a pas besoin de chercher une école, il a juste à déscolariser sa fille, pas besoin d’école pour apprendre comme un enfant normal..
Un bon moment de rigolade….
Ce mépris des mathématiques est fatigant et ne montre que la vacuité de la réflexion de ce monsieur, qui ne comprend pas de quoi une société a besoin pour fonctionner et progresser. Je passe sur le reste, qui est tout aussi idiot.
J’ai rarement lu une interview dont le contenu révèle une réflexion d’un niveau aussi médiocre, c’est consternant.
Je n’ai pas trouvé les justifications de ces théories dans l’article.
Personne ne nie que les enfants qui ont eu des retards dans l’apprentissage de la lecture se retrouvent larguer quelque soit leur potentiel. Mais, je crois qu’au contraire, il faut leur donner accès aux mêmes éléments de connaissance qui fondent la culture de la France que dans tous les collèges.
Tout ce discours est bouillonnant de bêtise.
Je suis effarée de constater qu’un « intellectuel » puisse mépriser autant les élèves, doutant de leur capacité à comprendre les auteurs classiques et les croyant tout juste bons à lire des romans à l’eau de rose signés de la dernière starlette en vogue sur TF1.
Donc les élèves doivent apprendre à s’occuper d’un smartphone… Ne vous inquiétez pas cher monsieur, avec cette fameuse réforme, dans 10 ans, non seulement ils sauront tous télécharger des applications pour smartphones, mais ils sauront aussi envoyer des sms en utilisant les abréviations adéquates, jouer au jeu de l’oie et répondre à des questions simples du type « quel pays a gagné la dernière Coupe du monde ? ». La principale compétence attendue à la fin de leur scolarité obligatoire étant de savoir bosser, consommer et voter ce qu’on leur dit de voter.
Issue d’un milieu défavorisé, j’ai apprécié de pouvoir acquérir à l’école un bagage culturel composé de Zola, de Suétone et de Mendeleïev, qui m’a permis de suivre des études débouchant sur un métier que j’ai choisi et qui me fait gagner deux fois le Smic en début de carrière. Les élèves ont du mal à rester assis sur une chaise à 17 ans ? Eh bien, qu’ils quittent l’école, après tout ils en ont le droit, et qu’ils laissent la place à ceux qui ont envie d’étudier. Je vous assure que des élèves de 17 ans qui aiment ce qu’ils font au lycée, il y en a. Et plus que ce que vous croyez.
Cette réforme a pour but de réduire les inégalités, dit-on. Dans notre système actuel, il y a des élèves qui réussissent, d’autres qui ne réussissent pas. C’est injuste. On va donc détruire l’enseignement, comme ça, plus personne ne réussira. Enfin, si, les enfants de familles aisées qui auront les moyens de scolariser leur progéniture dans des établissements privés et chers. A part ça, vive la réduction des inégalités.
Je suis profondément déçue du chemin que prend notre pays pour la formation de ses enfants et je me battrai jusqu’au bout pour éviter le massacre de notre Education.
L’école, aujourd’hui, c’est un peu comme l’équipe de France de Foot . Tout le monde s’en tape de leur heures d’entrainement durant 4 ans , mais lorsqu’ils arrivent en coupe du monde d’un coup y’a 56 millions de sélectionneurs ! Tout le monde sait, d’un coup, mieux que les principaux intéressés ce qu’ils devraient faire ou pas. SI nous voulons une meilleur école. commençons par ne pas tirer sur les joueurs. Soyons un soutien plutôt qu’un fardeau de plus sur les épaules de ceux qui s’y battent chaque jour, sans reconnaissance et sans qui, le bateau serait déjà au fond de l’eau. L’école Mérite d’être changé, oui !!! c’est une évidence alors regardons au bon endroit, au lieu de nous tirer une balle dans le pied. Dire: « Tous les Profs sont « pédagogiquement Nuls » (à part moi le rebelle , et les gens comme moi) c’est comme dire: « Tous les profs sont « Géniaux » . C’est juste un dénie de réalité grossier et ça montre les limites du raisonnement . Je rêve du jour ou tous les « penseurs » (sérieux) de l’école, apporteront de la force aux profs en mêlant leurs expertises et combattrons avec eux le manque de moyens qu’on donne à l’école pour évoluer. Encourageons l’État et les ministres à continuer de citer la Finlande et les pays du nord en exemple, comme ils le font pour faire passer leur réformes. Encourageons les, il arrivera inévitablement un moment où l’on se rendra compte de la criante vérité : LÀ-BAS, LA MOYENNE D’ÉLÈVES PAR CLASSE Y EST DE …………………………. 16 .
Enfin quelqu’un qui parle des problèmes de l’enseignement d’aujourd’hui…Ne voyez vous pas que l’école vous prédispose à devenir les moutons disciplinés que la société veut. Nos enfants ne savent plus écrire, oui, est ce leurs fautes ou la faute de l’enseignement ? Le pouvoir veut que quand vous serez grand vous travaillez gentillement en y mettant toute votre énergie pour que vous vous sentiez utile à l’enrichissement des puissants….Bref, ça serai très long à expliquer, mais merci monsieur de rentrer dans ce débat, nous et nos enfants vivons pour notre épanouissement personnel, créatif, mais nous ne sommes que des pions utilisés par « les autres » ces autres qui naissent dans ce pouvoir, ce monde caché. Tout n’est qu’une conspiration, l’enseignement aussi et surtout.
De la démagogie, du mépris pour les enseignants et leurs élèves, une vision de l’école digne d’un collégien paresseux, what else?
Par ailleurs, je ne vois pas en quoi quelques jalousies en salle des profs empêchent de correctement faire son travail devant les élèves. Au contraire, même. il me semble qu une authentique vocation passe au dessus de ça.
Les réactions des enseignants sont pitoyables et ne font que renforcer les propos de ce philosophe qui ose exprimer ce que tout le monde pense…
Mais le vrai problème de bouleverser l’education nationale c’est celui là : on en fait quoi de tous ces enseignants qui se gaussent de leur savoir mais qui n’ont pas un minimum de savoir être pour accepter de se voir remettre en cause et accepter l’evidence….
Ce ne sont pas les eleves qui ont besoin de profs mais bien les profs qui ont besoin d’eleves pour continuer d’etre payés pour un travail improductif qui coute un max a notre société et qui l’entraine tout droit dans une spirale sans valeurs ni respect de l’autre ni de soi. Vous avez grandi a l’ecole…vous avez vieilli a l’ecole…et pendant ce temps le monde a changé et votre ecole est depassée….
Alors….un peu d’humilité messieurs les donneurs de leçon…
Avec toutes mes excuses aupres des vrais bons profs qui malgré les contraintes de notre systeme scolaire pesant reussissent avec foi à transmettre leur savoir dans l’interet de l’aprenant.
Je vous souhaite beaucoup de courage pour resister encore longtemps sans basculer dans le camp des desabusés qui forme des incompétents demotivés incapables de s’integrer dans le monde du travail.
Ce ne sont pas les réactions des enseignants qui sont pitoyables, mais bien au contraire les propos de cet « intellectuel » qui méprise tous ceux qui essaient précisément de transmettre une culture digne de ce nom aux jeunes. La critique est aisée, mais l’art est difficile…. à défaut d’être un bon prof, autant taper sur le système, c’est plus simple.
Quels propos démagogiques! Monsieur veut révolutionner. Monsieur est iconoclaste. Mais surtout, monsieur n’a rien compris et se lance dans des généralisations et des raccourcis suffisants et d’une bien grande faiblesse. L’éducation nationale réfléchit sans cesse à des stratégies d’apprentissage qui permettent à l’enfant de s’épanouir sans pourtant le prendre pour un imbécile. C’est le fait de le confronter à une résistance qui lui permet le dépassement. Par ailleurs, s’il est vrai que bien malheureusement, il est encore des enseignants qui n’envisagent leur profession que selon une dynamique (ou passivité…) verticale, descendante, il en est aussi beaucoup, et sans doute le plus grand nombre, qui instaure un cadre plaisant, agréable, innovant en classe. Vouloir vendre un livre, c’est une chose, mais enfoncer des portes ouvertes, mentir et généraliser sur le dos des élèves et du système éducatif, c’est vraiment pénible. Je précise: je ne suis pas enseignant.
Ce monsieur méprisant, dénué de vraies valeurs et se prétendant penseur ferait bien d’arrêter de militer pour une société basée sur la décadence et la luxure. Sans mathématiques avec ces notions qui lui paraissent inutiles, adieu l’informatique, nanotechnologie et tous les autres outils technologiques. Sa volonté profonde est de faire des peuples de simples produits de consommation, incapables de réflexions, d’ambitions, d’initiatives, et de goût pour le savoir.. . Qu’on le place dans une société ambitieuse où tout est à construire et on verra combien de temps il va tenir…
Désobéir devrait être un devoir citoyen !
Apprendre à apprendre comme l’enseigne l’EN permet juste de mettre en lumière l’anihilation de leur capacité innée à apprendre! Détruire pour reconstruire de manière conforme. ..
Heureuse de lire que d’autres en sont conscients ! Je vous en pris instits et profs : oser désobéir !!!
Quelle démagogie! … où est donc l’analyse et la réflexion que cet ex-enseignant prétend être capable de développer chez ses élèves?
Et on comprend également d’où vient cette réaction appelée « jalousie », car on ne peut pas faire évoluer les pratiques pédagogiques (qui en ont certes besoin!) avec un discours aussi méprisant envers les collègues et si peu fédérateur…
C’est la première fois que je suis si réticente devant un discours qui se veut novateur.
Je veux bien une réponse de l’auteur si possible.
C’est à hurler de douleur que de lire cela! Si ce monsieur avait appris avec les méthodes qu’il utilise pour enseigner, il ne saurait pas grand chose. C’est parce qu’il est allé à l’école et a suivi des cours traditionnels qu’il est devenu enseignant. Tout cela ressemble à de la propagande pour les nouvelles réformes! Lesquelles ne prépareront jamais les individus à devenir libres car ils resteront ignorants, pour les raisons citées dans les autres commentaires.
Je ne vois pas en quoi il critique les élèves. Bien au contraire! La société évolue et donc l’école devrait aussi évoluer. Et oui, il est difficile de rester assis toute une journée! I n’y a qu’a observer les parents lors d’une réunion, les enseignants lors d’une formation, ou même nos chers ministres!
En tant qu’ancienne élève lambda et en tant que maman d’élève désormais, ce point de vue et les pistes énoncés par M. Cespedes me parlent. Allez savoir pourquoi ? Pourtant, j’ai appris énormément de choses à l’École.
NB : @ certains commentateurs qui m’ont précédée. Même si ce monsieur a tort, selon vous, pourquoi autant de virulence ?
Cet article incarne tout le fascisme des nouvelles pédagogies. On accuse l’école et les profs d’être des tortionnaires, on valorise à l’excès l’élève, on veut tuer l’autorité, ça devient vraiment grave… Il faut se demander pourquoi aussi peu de gens cherchent à devenir profs aujourd’hui… Avec des gens comme ce Vincent Cespedes il n’y aura tout simplement plus de professeurs et on recrutera parmi les détenteurs du BAFA car cela sera bien suffisant puisqu’on passera nos journées à faire des activités « collaboratives » et ludiques !
Cette interview est affligeante…
Personnellement, si un jour le ministère de l’éducation engage un conseiller comme ce Vincent Cespedes, je présenterai ma démission et j’abandonnerai ce si beau métier…
Une professeure en collège
Hormis les avis acides de profs amers (et c’est valable aussi pour V.C.), on aurait aimé avoir celui d’élèves ou d’anciens élèves … juste histoire d’obtenir une contradiction positive.
J’aurais été tenté de citer du Saint-Exupéry pour conclure, mais sincèrement, rien ne m’en donne l’envie.
Visiblement, il a »échoué » (rire ici) dans l’enseignement. Personnellement, je ne lui confierais pas mes enfants!!
Certes, du contenu contemporain peut aider à rapprocher, initier. Qui est contre la vertu..
Le passage sur les maths, ce rejet de la matière ne me surprend pas de la part d’un »écrivain philosophe » arriviste (et oui, on a déjà pensé à tout cela à l’époque avant même qu’il naisse)
Rapidement,pour sa connaissance :
Trigonométrie: dans les secteurs techniques, dans les métiers de la construction !
Fonctions f(x) ? Système bancaire, lois de la physique, sciences humaines, statistiques..
Par ailleurs, j’ai croisé beaucoup d’élèves qui ont fini par aimer les mathématiques vers les âges de 16-17 ans (et oui, on n’apprend pas tous à la même vitesse, on ne franchit pas tous les stades de la capacité à abstraire au même âge) Donc, pourquoi leur cacher des savoirs ? Vont-ils apprendre les fonctions d’eux-mêmes dans Internet ? Voyons .. Faisons tous comme lui: écrire des livres sur comment devenir riche et lisons-nous entre nous tiens!
Mais je présume que cet »iconoclaste » auto-proclamé sait vraiment de quoi il parle,
mes sympathies aux Français d’endurer tout cela.
-Une prof. de maths du Québec qui est vraiment pliée en deux de rire.
Bonjour à tous !
J’ai 18ans et je sors tout juste du lycée, j’ai toujours suivi une scolarité dite « classique » et obtenue de bonnes notes sans être pour autant première de la classe.
Je suis une élève « dans le moule » qui apprend bien ses leçon, ne bavarde pas, qui préfère de loin cette école traditionnelle à la pédagogie moderne mettant en avant le jeu ou le travail de groupe…
Suis je pour autant une jeune amorphe, inconnue de toute étincelle créative ? L’école et ces enseignements m’ont permis de m’épanouir dans ce que j’aime, d’atteindre un certain niveau de pensé notamment grâce à la philosophie, en apprenant des études critiques…
Bien évidemment cela ne m’empêche pas de pratiquer également une activité sportive, artistique (j’apprécie beaucoup la peinture) !
Respecter les règles et être épanoui ne sont pas deux notions contradictoires !
André Stern et bien d autres enfants sont la preuve… que l’on peut apprendre en jouant, en créant,…
dans l appapprentissage, tout est question d enthousiasme et c est l enthousiasme qu’il faut faire revenir dans nos écoles…
Article très interessant. Je ne suis pas d’accord avec tout mais il est clair que le dinosaure qu’est l’éducation national est loin d’être en phase avec les générations actuelles. Je faisais parti de ces personnes nuls en classe et je suis Consultant formateur aujourd’hui. Les professeurs me disaient que je n’arriverai à rien. No comment. Mon opinion est que le système scolaire d’aujourd’hui est destiné à des profils d’élèves. Et d’ailleurs, comment faire de la qualité et de l’individualisation avec 40 élèves en classe ?
-Éducation nationalE
-Je faisais partiE
-Que je n’arriveraiS à rien
Bien cordialement quand même…
J’adore ce philosophe, ce sont des gens comme lui qui font bouger les choses. Il n’a pas peur d’émettre ses idées, il y va à fond, ça prend du courage et de la conviction. Je dis bravo à Vincent et souhaite que d’autres comme lui suivront le pas avec plein de belles idées nouvelles pour une société plus créative et heureuse qui gardera sa soif d’apprendre tout au long de sa vie.
Cher monsieur, je me permets de répondre à votre article car il me choque profondément.
Non, je n’ai rien à voir avec l’Éducation Nationale – d’ailleurs j’en ai retiré mes enfants il y a un peu plus d’un an pour leur plus grand bien – mais, oui, je suis choquée par certains de vos propos. Car si votre constat est juste: l’école d’aujourd’hui est inadaptée, ennuyeuse à mourir, incapable de remplir son rôle, destructrice de curiosité et de créativité; en revanche ce que je déplore, moi, c’est surtout son manque cruel d’ambition! Comment, vous, qui écrivez des livres dont tous vos collègues vous jalousent (sic) pouvez-vous seulement mettre sur le même plan Racine et l’informatique? Depuis quand l’outil est-il plus important que le savoir? Mettriez-vous votre propre progéniture dans un fauteuil roulant high tech afin qu’elle apprenne à le conduire car dans le monde d’aujourd’hui l’on peut se passer de savoir marcher? Non, n’est-ce pas? Alors pourquoi appliquer cette logique à l’érudition? Le rôle d’un pédagogue n’est-il pas d’aider son élève à pousser des portes inconnues, lui permettre de s’élever, lui faire ouvrir de nouveaux horizons? Il ne s’agit en effet pas de se mettre au niveau de l’enfant mais de lui permettre à lui de s’élever! Certes, grimper une montagne est difficile, mais la vue est tellement plus riche d’en haut! Pourquoi cette démagogie (non, tous les « cancres » ne sont pas plus « lumineux » que des élèves brillants, ne serait-ce que parce que l’on est « cancre » pour une multitude de raisons), pourquoi cette condescendance (les jeunes d’aujourd’hui ne seraient-ils donc pas capables d’apprécier la « vieille » culture? Mais comment ais-je fait, moi, qui ne suis même pas pédagogue, pour que mon fils de neuf ans se passionne pour Molière ou la mythologie grecque? Que mon autre fils de sept ans devienne « fan » de Paganini et désire devenir virtuose au violon? Pensez-vous réellement que ce genre de passions leur seraient venues si je ne leur avais pas montré?). Enfin, vous dites encourager la désobéissance et Dieu sait si notre société en a besoin, toutefois pour désobéir en toute conscience faut-il encore avoir la capacité de raisonner, d’analyser, de faire des analogies, bref, de réfléchir, comment voulez-vous développer ces aptitudes sans apprendre le langage de la logique (qui, à mon sens, est l’intérêt réel des mathématiques), sans apporter un bagage solide sur lequel s’appuyer? Est-il nécessaire de vous expliquer à vous, qui vous dites philosophes, que la désobéissance n’est pas incompatible avec la discipline?
Si je partage votre constat au point de préférer me passer de l’EN, en revanche les mesures que vous proposez pour améliorer la situation me laissent sans voix! Certes, abaisser le niveau intellectuel et humain est aussi une façon de réduire la compétition… mais à quel prix?
c’est la faute aux profs….laisser les jeunes se lever, bavarder en cours…A 36 élèves par classe…J’en connais un qui fait ça…personne ne peut enseigner à coté de sa classe…Les élèves jettent des pétards dans son cours…C’est beau mais j’ai pas envie de l’imiter…Il faut cesser de philosopher le cul sur une chaise et considérer la réalité. La plupart de mes collègues prof de philo sont en dépression…je ne pense pas qu’ils sont nuls. Il y a une défaite de la réflexion qui passe par la télévision. Les élèves s’en détournent. Il faut revoir le système avant de critiquer les profs. Aucun prof ne peut faire en sorte que les élèves ne seront pas bouclés sur leur chaise pendant 8 h par jour. Sinon il se fera virer….Le cercle des poetes disparus n’est pas à la porté de notre enseignement….
Eh ben!!! J’en reste muette!! Je vois que les mentalités n’évoluent toujours pas quand je lis les commentaires insultants de deux rétrogrades!
Selon ce mr Cespedes, les professeurs font bien des dégâts chez les élèves; il en fait autant chez les profs, sinon plus, quand il tient de tels propos; quelle réaction attendre des gens quand on les traite ainsi de nul? ce qu’on ne fait pas aux élèves…!! Qui a déclenché l’agressivité? en plus il se place en victime…il y a trop de contradictions dans ses propos..!!!. c’est le système , pas le professeur seul !!! Pédagogie? qui sait comment fonctionne son propre cerveau ???… bien sûr on peut faire preuve d initiative, de créativité, sortir des sentiers battus…mais un professeur exécute d’abord des ordres du ministre…il est payé pour cela…et il est impossible de s occuper exclusivement de chaque apprenant, 24h sur 24 !!! bien sûr il y a des problèmes; la question est trop complexe, trop difficile et délicate pour culpabiliser les seuls professeurs…et tenir de tels propos!!! mais il a préféré partir au lieu de désobéir… j invite tous ceux qui « écrivent » et « papotent » à passer le diplôme.. et venez, montez au front…venez désobéir !!!
Personne ne remet en cause le dur et routinier « labeur » d un sportif pour gagner des médailles, et nous faire pleurer; mais dès qu’il s agit d’étudier… et l’école n’a pas de médecin, de kiné, de psy, de cuisinier, de nutritionniste, personnalisés…d’entraîneur, d’entraîneur-adjoint…de coatch… ni d’installations-dernier-cri…et pourtant ce sont nos propres élèves qui révolutionnent le monde en …médecine, informatique, automobile, micro-ondes, lave-vaisselle…allez ! il y aurait trop à dire!!! cela aurait pu être pire…s’il n y avait pas école dans notre pays !!! vous rendez vous compte qu’on nous demande de traiter tous les problèmes de la société…sans augmenter notre salaire depuis plus de dix ans… et pourtant le monde a changé comme dit le monsieur… et tout doit être amélioré…et jamais de reconnaissance…jamais mis en valeur dans les journaux, pas d’interview de professeur… Non ! je me donne trop à mon boulot et à mes élèves pour qu’on me traite comme cela..!!!! formation sur formation; réforme sur réforme!!! c ‘est trop facile de critiquer !!!
Mère d un enfant précoce,je confirme que l éducation nationale à beaucoup de choses à revoir ! Depuis la 6eme,on à promis à mon fils un accompagnement adapté,mais il n à jamais rien vu venir ! On nous convoqué pour l absentéisme,mais on attend de lui des engagements,et de son côté,il n a rien en retour ! Beaucoup d enfants précoces sont en décrochage scolaire,car personne ne s intéressé à eux! Pour que le lycée bouge,j ai du écrire à la cellule contre le décrochage scolaire de ma région ! Et je n ai appris l existence de cette cellule que l année dernière ! Les parents ne sont pas informés,car tout ce qui interesse les collèges et lycées,c est la présence en cours,pas les résultats ! Par expérience,je sais qu il y a de très bons professeurs,mais qu’il y en a aussi qui ne pensent qu à leur salaire en fin de mois ! Le système éducatif devrait en effet se mettre un peu au goût du jour !
Les commentaires me font craindre à quel point la plupart des français sont des reacs et défendent avec ardeur un système obsolète qui fait plus de mal que du bien; voilàpourquoi le système ne bouge pas .
VINCENT, j’ai la conviction qu’il vaut mieux blâmer les système scolaire plutôt que les profs qui sont tout simplement obéissant parce que: Le principe de la salle de classe (préfiguration du futur bureau archaïque) et l’orthographe opaque et sophistiquée, sont les coercitions les plus pernicieuses du vieux système:
Aristote n’est pas le seul qui affirme que l’enfant est un être rationnel, mais il est très perméable… et la puissance de conviction des adultes en famille, en clan, en groupe et en nation, peut très facilement l’écarter de sa curiosité lucide naturelle et vitale et l’attacher, pour la vie, à un dogme… Encouragé fermement par l’affectif, (avec coercition dans la salle de classe,) par les adultes qu’il aime… l’enfant va appliquer rigoureusement les consignes orthographiques opaques, sans les comprendre et en conséquence, il se retrouve récompensé… en conséquence, la masse des petits Français découvre innocemment, qu’obéir sans comprendre, est un privilège récompensé ???…
Contactez moi, j’ai un projet national sur la question, votre aide sera précieuse.
Bravo! Je partage exactement le même point de vue. Je ne peux plus enseigner dans les écoles traditionnelles. Je pense que je n’y suis plus à ma place. Je me sentirais mieux là où je serais juste une personne ressource au cas où les jeunes m’appelleraient pour les éclairer, les guider dans une recherche d’apprentissage, d’échange, de partage. Dans un lieu agréable où nous pourrions ensemble communiquer, nous amuser, et où ma soif d’apprendre et les moyens pour l’assouvir seraient communicatifs. Merci pour votre implication et sincérité, traduite très justement…
Et voilà qu’encore une fois ,l’être humain condamne au lieu de comprendre…..et on s’étonnera qu’on fonce droit dans le mur!
Rien de tel qu’une école à pédagogie active.
Mon fils n’est pas un mouton et encore moins un numéro…….réveillez vous si vous voulez changer le monde.
« Vous avez enseigné de 1997 à 2002 »
« Enseigner est pour moi une vocation profonde »
C’est une plaisanterie ?