Le député-maire (Les Républicains) de Nice, Christian Estrosi, s’insurgeant contre l’ouverture d’un collège privé musulman dans sa ville, a réclamé jeudi que « tous les établissements confessionnels privés soient soumis à un contrôle strict de l’Etat ».

Le nouveau collège privé musulman, qui ne nécessite pas d’autorisation préalable de la Ville, a ouvert sur l’initiative d’une association et accueille 20 enfants dans une classe de 6e, précise la mairie.

« J’avais demandé aux services de l’Etat de m’apporter des garanties sur les enseignants et sur les programmes pédagogiques de ce collège. Je n’ai à ce jour reçu aucune réponse », se plaint l’édile dans un communiqué, en menaçant de demander la fermeture du collège.

Le député souhaite désormais « déposer une proposition de loi visant à ce que l’ouverture de tout établissement privé confessionnel, soit subordonnée à la signature d’un contrat d’association avec l’Etat ».

« Aujourd’hui le Code de l’éducation impose un délai de 5 ans d’existence pour pouvoir établir un contrat avec l’Etat. Ce délai est une porte ouverte à de potentielles dérives notamment sur les programmes enseignés qu’il convient de faire cesser pour préserver nos enfants », argue l’élu.

M. Estrosi, candidat à la présidence du conseil régional Paca, fait l’objet d’attaques de son adversaire frontiste Marion Maréchal-Le Pen à propos de ses liens avec la communauté musulmane de Nice.