Valérie Pécresse, candidate (Les Républicains) aux régionales en Île-de-France, a présenté mercredi son projet pour les lycées dont elle veut faire « des lieux de toutes les réussites », remettant au goût du jour « le mérite » et instillant de l’autonomie dans les établissements.

Il faut « relancer l’ascenseur social », a affirmé en conférence de presse Mme Pécresse, qui veut comme « fil rouge » pour sa campagne « réhabiliter le travail, le mérite, l’excellence.

Elle propose de lutter contre la pénurie d’enseignants en ouvrant le parc de logements sociaux à ceux qui « s’engageront à enseigner au moins 5 ans dans un lycée en pénurie ». Au vu du millier d’attributions annuelles sur le quota de la Région, « quelques centaines d’enseignants pourraient être ainsi logés », affirme Mme Pécresse.

Elle promet aussi une relance de la politique d’internats avec la « création de 3.000 places sur la mandature contre 400 depuis 1998 par la gauche », avec « un effort particulier pour l’accueil des jeunes filles ». Créés sous Nicolas Sarkozy et supprimés sous François Hollande en raison de leur coût très élevé, les internats d’excellence ont sa faveur même s’il faut l’aval du gouvernement pour les remettre en place.

Elle souhaite aussi des lycées ouverts « le soir, les week-end et les vacances pour accueillir les élèves, notamment dans les centres de documentation » mais aussi à la « population pour utiliser les salles et les équipements sportifs ».

La candidate de la droite et du centre veut instaurer « un principe de subvention contre accueil d’un jeune en stage » et compte débloquer 100.000 places de stages avec ce système appliqué aussi bien aux entreprises qu’aux associations et collectivités aidées au-delà de 20.000 euros.

Celle qui plaide pour que le futur président de la Région capitale ne soit « plus un fonctionnaire mais un entrepreneur » souhaite expérimenter la prise en charge du code de la route pour les lycéens en le finançant par une redevance sur la personnalisation des plaques minéralogiques, ce qui selon elle pourrait générer « plusieurs millions d’euros ».

Dans la veine de l’autonomie des universités qu’elle avait pilotée comme ministre, la députée des Yvelines veut expérimenter des budgets d’autonomie » d’un montant « entre 200 et 300.000 euros » (contre 70.000 actuellement) par an gérés par les établissements volontaires. Son dispositif a vocation à concerner aussi « les investissements, des recrutements de postes et des innovations pédagogiques ».

Mme Pécresse a aussi promis le raccordement au très haut débit d’ici 2020, le wifi généralisé, un doublement des 40 sections internationales, le traitement des addictions, du mal-être et le renforcement de la sécurité aux abords et dans les lycées, ainsi que le rétablissement de la gratuité des manuels scolaires et l’aide à la cantine dans les lycées privés sous contrat, supprimées par la majorité régionale de gauche en 2012.

Le financement de l’ensemble du plan lycées sera détaillé en fin de campagne, avec tous les autres volets de son programme, et tout se fera « par redéploiement », a-t-elle garanti.