L’Union des étudiants communistes (UEC) et le Front national veulent s’implanter sur le campus de l’Institut des études politiques de Paris, ont indiqué mardi ces deux formations à l’AFP.

Le PCF et le FN vont participer du 1er au 3 octobre à la « procédure de reconnaissance » des groupements non-permanents de l’établissement, qui doivent « justifier du soutien d’au moins 120 élèves », selon le règlement de Sciences-Po.

La consultation aura lieu par vote électronique et chaque élève (environ 13.000) peut en choisir deux.

Les étudiants communistes vont tenter d’ouvrir une cellule du PCF « pour la première fois depuis 20 ans », d’après Lucas Puygrenier, étudiant en deuxième année, à l’AFP.

Les communistes se présentaient ces dernières années avec le Front de gauche. Les relations sont actuellement tendues entre les deux composantes de cette coalition, le PCF et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon.

Les étudiants communistes veulent promouvoir les questions féministes et « faire revivre la pensée marxiste au sein de l’établissement », selon M. Puygrenier.

Le Front national va tenter de s’implanter pour la première fois dans la pépinière des élites qui préparent notamment le concours d’entrée à l’ENA. « On n’est pas certains d’obtenir les 120 voix », a déclaré à l’AFP David Masson-Weyl, président du collectif Marianne du Front national, consacré aux étudiants, et lui-même nouvel étudiant à Sciences-Po.

« Le sentiment général (à Sciences-Po, ndlr) c’est: +On n’est pas d’accord avec ce qu’ils disent mais il serait normal qu’ils soient là, c’est un grand parti+ », ajoute-t-il.