Le gouvernement ne changera probablement pas de cap sur la réforme du collège pour 2016, malgré la nouvelle mobilisation prévue par ses opposants, a estimé jeudi le syndicat SE-Unsa, qui soutient la réforme.
« Je ne crois pas une minute à une marche arrière », a déclaré Christian Chevalier, secrétaire général du deuxième syndicat de l’éducation, lors de sa conférence de rentrée.
Mardi, la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a réitéré sa « détermination ».
Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a indiqué mercredi que les organisations hostiles à la réforme se réuniront en intersyndicale le 1er septembre pour discuter d’une nouvelle grève en septembre et d’une manifestation en octobre, considérant que « le dossier n’est pas clos ».
M. Chevalier s’est dit « dubitatif » sur une mobilisation, car « la rentrée n’a jamais été une période facile » pour relancer un mouvement.
Selon lui, « dans les collèges, les collègues sont divisés. Une partie, et à mon avis la majorité d’entre eux, ont intégré la réalité, c’est-à-dire que cette réforme allait se mettre en oeuvre. Le décret, l’arrêté et la circulaire ont été publiés, les formations vont démarrer ».
« Tout ce qui se mettra en place en même temps » à la rentrée 2016, « c’est du jamais-vu dans notre système éducatif » et il faudra s’y préparer cette année, a-t-il souligné, citant aussi les nouveaux programmes du CP à la troisième, le nouveau socle commun qui définit ce que tout élève doit avoir acquis à seize ans, une nouvelle évaluation des élèves…
Sur l’évaluation des élèves que le ministère doit maintenant aborder, « nous espérons que le courage politique sera au rendez-vous », a-t-il dit, prônant une évaluation exigeante et motivante. Actuellement, l’évaluation sert à trier les élèves, en contradiction avec l’objectif de la loi de 2005 de permettre à tous d’acquérir le socle commun, a-t-il souligné.
Le SE-Unsa estime que la promesse de création de 54.000 dans l’Education nationale « sera tenue à la fin du quinquennat ». Outre ces 54.000 postes, la loi prévoit la création de 5.000 postes dans l’Enseignement supérieur et 1.000 dans l’enseignement agricole.
Le responsable syndical craint toutefois que les objectifs pour la scolarisation des moins de trois ans (3.000 postes) et les plus de maîtres que de classe (7.000) ne soient pas atteints, en raison d' »un étiolement de la volonté politique » sur la priorité au primaire et d’arbitrages en faveur de l’ouverture de classes face à l’augmentation du nombre d’élèves.
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