Najat Vallaud-Belkacem ministre Education nationale

Portrait de Najat Vallaud-Belkacem (photo Benjamin Géminel)

Réagissant à la proposition d’Alain Juppé d’augmenter de 10% le salaire des professeurs des écoles, Najat Vallaud-Belkacem a qualifié cette idée de « promesse de Gascon », irréalisable au vu des finances publiques.

Salaires : « Où va-t-il trouver cet argent ? »

Alors que le candidat à la primaire de la droite et du centre pour 2017 a affirmé qu’il « fallait mettre le paquet sur l’école primaire », notamment en augmentant les salaires des instituteurs, elle a lancé, vendredi 21 août lors d’une visite du collège Jean Rostand du Cateau-Cambrésis (Nord) qu’une telle augmentation « signifie une dépense d’environ 1,5 milliards d’euros ».

Or, « en même temps, Alain Juppé dit ne pas vouloir augmenter les dépenses de l’Education nationale, alors où va-t-il trouver cet argent? », lance la ministre.

Réaffectation des postes : « pas de marges de manoeuvres »

Quant à la proposition de l’ancien Premier ministre de « réaffecter des postes d’enseignants (du collège et du lycée) vers le primaire », Najat Vallaud-Belkacem rétorque que « compte tenu de la démographie, les marges de manoeuvre au lycée n’existent pas, sauf à avoir 40 élèves par classe ».

Enfin, concernant l’idée de réduire le baccalauréat à « 4 ou 5 épreuves », la ministre note : « quand Alain Juppé estime qu’il y a un milliard et demi d’euros à trouver dans les épreuves du bac, ça signifie qu’il ne souhaite plus avoir d’épreuves du bac à la fin du lycée… or je crois que les Français sont très attachés à ces épreuves ».