étudiants

© Igor Mojzes – Fotolia

Etudier à Paris coûte presque 2 fois plus cher qu’à Brest, selon l’UNEF (Union nationale des étudiants de France). Le syndicat a complété lundi, son bilan du coût de la rentrée universitaire par un classement des villes les plus onéreuses du pays.

Un étudiant parisien dépense 1125 euros par mois

Selon ce classement, basé sur une estimation des frais mensuels  qui prend en compte les transports, le logement et un socle de dépenses courantes de 330 €, Paris est « la ville étudiante la plus chère ». Ainsi, d’après l’UNEF, un étudiant parisien débourse en moyenne, chaque mois, près de 1125 €.

étudiant

© Kzenon – Fotolia.com

En province, en revanche, les dépenses sont largement moins importantes. A Lyon, les frais mensuels tombent ainsi à 840 €, et à Brest, un étudiant ne dépensera que 680 €, soit près de la moitié de ce que déboursera un parisien.

Selon l’UNEF, c’est le prix du loyer qui expliquerait ces écarts. Ainsi, ce poste de dépense passe de 795 € (pour un studio en moyenne) à Paris, à 322 à Brest. A Paris, « les loyers plombent le pouvoir d’achat des étudiants », note le syndicat.

« Les collectivités territoriales multiplient cependant les efforts pour limiter ce coût », nuance-t-il. Ainsi, note l’UNEF, « Paris est la première ville en France à mettre en place l’encadrement des loyers, permettant à ceux-ci de stagner pour la première fois cette année. » Le syndicat salue aussi l’offre, par la ville de Paris, de chèques-logement (900 €/an pour les boursiers prenant leur premier logement dans la capitale).

Des aides financières aux étudiants très inégales

© davis - Fotolia

© davis – Fotolia

La somme dépensée pour les transports est très inégale selon les villes. Ainsi, à Toulouse (en 10e position), cette somme n’est que de 8,33 €/mois, à Montpellier (en 7e position), elle atteint 16,33 €, à Paris, elle grimpe à 27,83 €, et à Brest (ville en queue du classement), elle monte à 27,95 €. « Pour les transports, les étudiants payent le prix de l’austérité dans les collectivités territoriales », déplore l’UNEF dans son étude.

Ainsi, l’UNEF pointe du doigt une « baisse drastique des subventions (de l’Etat) aux collectivités, qui vient saper leurs capacités à investir pour les jeunes », et la « décision de fusionner les régions », qui menace les dispositifs d’aide des villes et des collectivités.

Alors qu’à Paris, les aides financières directes avoisinent 28,50€/mois, Brest, « ville la moins chère de France grâce à des loyers très faibles, est aussi celle où les étudiants sont le moins aidés. Les tarifs de transports sont les plus élevés de France, et aucune aide financière n’est offerte aux étudiants de la ville », déplore l’UNEF. Les aides sont également nulles à Marseille, Strasbourg, Rennes et Dijon.

A noter que les jeunes qui étudient à Lyon, Toulouse, Grenoble, Bordeaux et Paris bénéficient de chèques-loisirs (pour un montant minimal de 100 €/an), et que 12 villes sur 20 prévoient des chèques-santé pour les boursiers, ce qui représente pour l’UNEF un outil permettant l’accès des étudiants à une complémentaire santé (20% d’entre eux n’en ont pas, selon le syndicat).