La centaine de migrants qui occupait depuis jeudi le local de l’association féministe Ni putes ni soumises (NPNS) a quitté les lieux vendredi en fin d’après-midi pour investir l’annexe d’un collège voisin dans l’est de Paris, a constaté un journaliste de l’AFP.
En compagnie de quelques-uns de leurs soutiens, ils ont gagné peu avant 17H30 une annexe du collège Guillaume-Budé, située rue Jean-Quarré dans le XIXe arrondissement.
Environ deux tiers d’entre eux ont pénétré dans l’enceinte en escaladant les grilles de l’établissement, sous les yeux d’une dizaine de policiers, tandis que le tiers restant demeurait à l’extérieur. Les occupants restaient dans la cour, sans pénétrer à l’intérieur du bâtiment.
Selon une riveraine, une partie de ces locaux, un ancien lycée hôtelier, sert désormais ponctuellement pour certaines activités extra-scolaires des collégiens de Guillaume-Budé. Une autre est utilisée par une association théâtrale.
« Comme la mairie de Paris refuse de nous donner un gymnase, on vient occuper un gymnase », a expliqué à l’AFP Lyes Louffok, un membre du comité de soutien. « Si on nous expulse, on occupera un autre lieu. Là, il faut que la mairie de Paris et surtout l’Etat soient conscients de la situation. L’objectif, c’est pas une nuit dans la rue », a-t-il ajouté.
Des soutiens jetaient des vivres et de l’eau aux occupants depuis l’extérieur par-dessus les grilles.
Jeudi en fin de matinée, cette centaine de personnes, en majorité des Afghans, avaient investi les locaux de NPNS. Lyes Louffok avait alors expliqué vouloir que « la mairie de Paris fournisse un lieu permettant d’accueillir tous les migrants de manière pérenne, au lieu de les disperser à travers l’Ile-de-France. »
La veille, un campement de 240 autres migrants, essentiellement érythréens et soudanais, avait été évacué dans le calme rue Pajol, dans le nord de Paris. Tous ont été « hébergés et accompagnés », a assuré la mairie de Paris.
Depuis début juin, les évacuations de campements de migrants se multiplient dans le nord de Paris, avec des propositions de relogement pour les clandestins, le temps d’examiner leur demande d’asile. Mais de nouveaux arrivants se réinstallent souvent dans la foulée dans les sites évacués.
Beaucoup de migrants, arrivés par bateau en Italie depuis la Libye, souhaitent rejoindre le Royaume-uni, et Paris constitue une étape vers la région de Calais, où plus de 3.000 migrants, essentiellement érythréens, éthiopiens, soudanais et afghans, vivent dans des bidonvilles.
Un chiffre record de 137.000 migrants ont traversé la Méditerranée au premier semestre 2015.
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