Cycles de conférences, colloques, cursus de formation courts… De plus en plus d’établissements d’enseignement supérieur français se lancent dans l’organisation de « summer schools », ou universités d’été, un dispositif très en vogue en Angleterre et aux Etats-Unis. L’occasion pour ces établissements de rassembler un public ciblé autour d’un thème ou d’une discipline, mais aussi d’attirer les étudiants étrangers susceptibles de s’inscrire pour l’année universitaire.
Diverses formes de « summer schools »
Comme le souligne Jacques Comby, vice-président de la commission des relations internationales à la CPU dans EducPros, le terme « université d’été » recouvre plusieurs réalités diverses. « Il peut s’agir de cycles de formation sur plusieurs semaines ou encore de colloques courts. […] C’est extrêmement variable : l’université d’été a des fonctions diverses en fonction des établissements. »
L’UPMC, par exemple, participe depuis quelques années à l’organisation de plusieurs écoles d’été. Ce sont en général des sessions de formation courtes, d’une durée de quelques semaines, consacrées à un thème précis comme la modélisation mathématique ou l’écologie méditerranéenne, en groupes d’étudiants sélectionnés. Ces formations sont dans la plupart des cas internationales, avec des cours en anglais, et constituent aussi une vitrine pour les établissements.
Une vitrine pour les étudiants étrangers
Ainsi, les écoles d’été 2015 de l’Université d’Angers, qui mixaient sur 2 semaines cours, TP, visites de laboratoires et activités sportives et culturelles, ont rassemblé 122 étudiants de 40 nationalités différentes. Pour les universités et écoles, c’est l’occasion de soigner une image et d’inciter les étudiants étrangers à s’inscrire pour l’année universitaire.
Par exemple, à l’UPEC, l’université d’été vise surtout à proposer aux étudiants « des cours qui présentent des formations de haut niveau, sur des axes scientifiques forts qui leur donnent envie de revenir », souligne Claire Sotinel, vice-présidente des relations internationales, dans EducPros. Sur les 37 étudiants étrangers de l’université d’été, 3 projettent de s’inscrire à l’Upec à la rentrée 2016.
Aux Mines d’Albi, les universités d’été sont aussi un moyen pour préparer les étudiants étrangers à la rentrée universitaire. Le cursus, qui dure 2 mois, comprend des cours de français, une vingtaine d’heures par semaine, mais aussi un programme de découverte de la ville. Tout ceci dans le but de fournir aux étudiants les outils pour bien débuter l’année scolaire en France, explique Radu Barna, directeur des relations internationales, à EducPros. D’ailleurs, sur les 78 étudiants étrangers qui ont pris part à l’université d’été en 2015, tous sauf un vont intégrer l’école d’Albi ou celle d’Alès à la rentrée suivante.
Des universités d’été aussi pour enseignants
Mais les universités d’été ne sont pas ouvertes qu’aux étudiants. Les enseignants aussi peuvent s’inscrire dans certaines « summer schools » mêlant étudiants et professeurs dans les mêmes cours comme à la Sorbonne. L’université proposait du 29 juin au 24 juillet des cycles de cours et de conférences en lettres, philosophie, histoire, ou encore physique.
Certaines universités d’été sont même réservées aux profs, comme à l’université de Lyon-2. L’établissement organise des cours d’été pour enseignants et enseignants stagiaires en FLE, basés sur « la réalisation pédagogique ». Ces cours visent à « confronter les stagiaires à des situations pédagogiques, à des techniques de classe qu’ils pourront par la suite réutiliser dans leurs cours ».
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