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« Les astronomes sont sur le point de trouver ce dont l’humanité a rêvé pendant des milliers d’années : découvrir une autre Terre », avait annoncé la NASA dans un communiqué publié mercredi. Une avancée confirmée hier par les scientifiques de l’agence lors d’une téléconférence de presse organisée pour présenter les derniers résultats du téléscope spatial Kepler. Ce dernier a en effet détecté l’existence d’une exoplanète aux caractéristiques proches de celle de la Terre, située dans la « zone habitable » d’une étoile ressemblant au Soleil.

La découverte la plus similaire au système Terre-Soleil

« C’est jusqu’à maintenant la découverte la plus semblable au sytème Terre-Soleil : une planète à la bonne température, dans la zone habitable, de seulement une fois et demi le diamètre de la Terre, gravitant autour d’une étoile très similaire à notre Soleil, s’est réjouie la NASA dans un communiqué. La planète a en outre de bonnes chances d’être rocheuse, comme la Terre ».

Baptisée Kepler 452b, cette planète un peu plus grosse et ancienne que la Terre fait le tour de son étoile en 385 jours, suivant une orbite un peu plus éloignée que celle de la Terre au Soleil. L’étoile est quant à elle plus vieille que le Soleil de 1,5 milliards d’années (elle a 6 milliards d’années), et est un peu plus grosse et plus brillante.

Pour Jon Jenkins, chef de l’analyse des données de Kepler à la NASA, « c’est impressionnant de penser que cette planète a passé 6 milliards d’années dans la zone habitable de son étoile, plus longtemps que la Terre. C’est une opportunité importante pour que la vie se développe, si toutes les conditions nécessaires à la vie existaient sur cette planète ».

Une conjecture sur le futur de la Terre ?

Mais les scientifiques ne peuvent encore se prononcer sur ce dernier point, puisqu’ils n’ont pas encore pu déterminer la masse et la composition de la nouvelle planète. De plus, souligne Doug Caldwell, un astronome du SETI cité par l’Express, « si Kepler 452b est bien une planète rocheuse, sa position par rapport à son étoile pourrait indiquer qu’elle vient d’entrer dans une période de fort réchauffement dans l’histoire de son climat. […]L’augmentation de l’énergie dégagée par l’étoile vieillissante pourrait chauffer sa surface et provoquer une évaporation des océans qui s’y trouveraient, entraînant la perte à jamais de l’eau de la planète. […] Kepler 452b pourrait ainsi subir actuellement ce que la Terre connaîtra dans plus d’un milliard d’années quand le soleil vieillira et deviendra plus brillant ».

Malheureusement, envoyer des astronautes explorer cette nouvelle planète fascinante n’est pour l’instant pas à l’ordre du jour : même en voyageant à la vitesse de la lumière, ils mettraient 1 400 ans à la rejoindre.