L’année de stage de la formation des professeurs des écoles est-elle trop dense ? Une enquête publiée aujourd’hui par le Snuipp-FSU (1) révèle que la majorité des enseignants du 1er degré stagiaires en 2014-2015 se trouvent débordés et en surcharge de travail.
48h de travail hebdomadaires
Deux promotions d’enseignants du primaire stagiaires se côtoyaient cette année : les lauréats du concours 2014 « rénové » (à mi-temps en classe et à mi-temps à l’ESPE) et les lauréats du concours 2014 « exceptionnel » (à temps plein en classe). S’ils sont 30,6 % à se dire « satisfaits » de leur année de stage, ils sont 72,2 % à se sentir « débordés » et 63,3 % à se sentir « stressés ».
Selon l’enquête, quelle que soit leur situation, ils déclarent en effet travailler environ 48h par semaine, entre temps de classe, de préparation, de correction, et de formation le cas échéant. Les lauréats du concours rénové en particulier, qui doivent jongler entre temps à l’ESPE et temps en classe, disent supporter une lourde charge de travail. En outre, 30 % mettent plus de 30 minutes pour rejoindre leur école, et plus d’un quart ont dû déménager pour se rapprocher de leur lieu de stage ou de formation.
Une formation à la pratique pédagogique jugée insuffisante
Par ailleurs, le ressenti des étudiants à l’ESPE sur la formation dispensée est globalement négatif, particulièrement en ce qui concerne l’« initiation à la recherche » (75 % d’insatisfaits), et la « pratique pédagogique et gestion de classe » (69,1 % d’insatisfaits). En classe, ils sont 69,5 % à se sentir en difficulté sur la gestion de l’hétérogénéité des élèves et 59,6 % sur la gestion de la difficulté scolaire.
Au total, 82,4 % des répondants ne s’estiment pas assez préparés pour avoir une classe en responsabilité. C’est particulièrement vrai pour les lauréats du concours externe rénové, qui sont 84,3 % à ne pas se sentir prêts. Pourtant, Alain Mougniotte, directeur de l’ESPE de Lyon, déclarait récemment dans une interview que dans les ESPE, « la professionnalisation est en marche ». Pour le Snuipp-FSU, il faut « une remise à plat de la formation des enseignants« .
Cet article a été publié le 1er juillet 2015
Déjà, lorsque existaient les IUFM, la formation initiale reflétait très peu le métier ; avec un manque total de sens pratique. Les formateurs s’acharnent sur les étudiants, persuadés de dispenser ce qui leur serait utile dans leur futur métier. Que nenni ! Faire classe, s’apprend en classe. En revanche, ce qui est nécessaire, c’est de savoir s’exprimer correctement en français, en refusant toute terminologie à la syntaxe défaillante, du genre, « coin-lecture » au lieu de dire « coin pour la lecture » ou autre « phrase-réponse » pour « réponse ». Les maîtres formateurs ne sont pas de bon exemples non plus. Ils travaillent en éprouvette et non in vivo. Sans oublier l’infantilisation et le caporalisme de l’institution. En fait, il y aurait tant à dire …
En effet, ayant effectué le parcours IUFM, hélas rien de nouveau à ce manque de formation pratique, et à la surcharge de travail. Sans compter la culpabilisation du stagiaire…
Formation bien trop courte.