bac pro

© goodluz – Fotolia

Un tiers des lycéens d’Île-de-France exerce une activité rémunérée, selon le Bureau de sociologie appliquée (BSA).

Présentée début juillet lors du Forum régional de lutte contre le décrochage scolaire, à Paris, l’enquête du BSA indique que les lycéens concernés travaillent pour se payer des vacances, mais aussi, bien souvent, leur permis de conduire ou leur loyer.

Redoublement et intensité du travail

Pour certains, « le travail est ponctuel (babysitting, travail saisonnier), ce qui ne remet pas en cause le travail et la réussite scolaire », peut-on lire dans l’étude. Exercer un emploi rémunéré a ainsi un impact limité sur la réussite pour 1 élève sur « les 3 élèves sur 10 qui travaillent ».

lycéens cour lycée

lycéens © Christian Schwier – Fotolia.com

Pour ces derniers lycéens, le « risque de redoubler est fort » lorsque l’intensité du travail est importante. Boris Teruel, directeur du Bureau de sociologie appliquée, a noté, lors du Forum régional de lutte contre le décrochage, que l’origine sociale et la filière suivie par les lycéens « influencent » cette intensité de travail.

Comme le note AEF, qui a couvert le Forum, « les garçons les plus âgés, appartenant à la filière professionnelle du lycée, issus des catégories sociales les moins favorisées et qui consacrent le plus de temps au travail rémunéré (même pendant les vacances) sont davantage exposés aux difficultés scolaires. » A leur fatigue, s’ajoute alors « la difficulté à dégager du temps pour réaliser les devoirs ».

« Repérer » le travail rémunéré

L’occasion d’exercer un travail rémunéré est pour les lycéens un moyen de « connaître la vie ». Pour eux, « la réussite passe par eux-mêmes, et pas forcément par l’institution scolaire », s’inquiète Boris Teruel, qui incite le corps enseignant à essayer de « repérer » le travail rémunéré, possible facteur de difficultés scolaires.

Pour effectuer un tel repérage et « empêcher en amont le processus de décrochage », Eric Sueur, de la FSU, a noté, lors du Forum que « se pose surtout la question du nombre d’élèves par classe ». A noter que selon AEF, la région Île-de-France a choisi justement de « développer » les micro-lycées, dans le cadre de son plan d’action contre le décrochage scolaire.