Les lycéens qui échouent au baccalauréat auront le droit de redoubler dans leur lycée à partir de la rentrée 2016, selon un projet de décret présenté à la communauté éducative, dont l’AFP a eu connaissance vendredi.

Ce droit à une nouvelle préparation aux examens dans leur établissement d’origine concerne les élèves du public et du privé sous contrat ayant échoué au baccalauréat, au brevet de technicien, au CAP ou au BTS. Il est valable dans « l’année qui suit immédiatement leur échec », selon le texte présenté jeudi au Conseil supérieur de l’éducation (CSE), un organe consultatif.

« Jusque-là il y avait un droit au redoublement, mais il n’était pas garanti que ce soit dans leur établissement d’origine », explique Claire Krepper du syndicat enseignant SE-Unsa. « On avait régulièrement des redoublants qui ne trouvaient pas de place, et qui se retrouvaient décrocheurs malgré eux, c’était un +scandale de rentrée+ tous les ans dans certaines régions où il y a beaucoup de pression sur les effectifs de terminale. »

Le projet de décret prévoit également, à compter de la session 2016 du baccalauréat, le droit pour les lycéens des voies générale et technologique ayant échoué à l’examen de conserver les notes des épreuves écrites supérieures ou égales à 10 sur 20, dans la limite des cinq sessions suivantes.

Dans ce cas, l’élève et ses parents ou tuteurs auront un entretien obligatoire avec le proviseur et le professeur principal « pour réfléchir aux meilleurs choix à faire en fonction du niveau de maîtrise de l’élève à la fin de l’année, du projet d’orientation et de la nécessité d’entretenir ses compétences », a précisé Mme Krepper.

« Dispenser les redoublants de terminale de certains cours est démagogique et contre-productif pour la poursuite d’études supérieures », a critiqué de son côté sur Twitter le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.