Le tribunal administratif de Paris a rejeté un recours des frères Bogdanoff dans lequel ils lui demandaient d’annuler un rapport au vitriol, rendu par le CNRS en 2003, sur leurs travaux de recherche.

Dans son jugement, consulté par l’AFP, le tribunal considère que le rapport émis par le comité national de la recherche scientifique, placé sous l’égide du CNRS, « ne saurait être regardé comme une décision administrative susceptible de recours » et « se contente de formuler un avis scientifique sur le niveau des thèses » des deux frères.

Le rapport de ce comité avait conclu que les thèses soutenues par les célèbres frères jumeaux quelques années auparavant à l’université de Bourgogne « n’ont pas de valeur scientifique » et que « le travail d’évaluation a été très insuffisant ».

Un article à l’appui du document avait été publié en 2010 par le site de l’hebdomadaire Marianne, au grand dam des deux animateurs d’émissions scientifiques qui demandaient également au tribunal de condamner le CNRS à leur verser 1,2 million d’indemnités au titre du préjudice moral.

Les ex-animateurs de l’émission des années 80, Temps X, avaient souligné que la publication du rapport avait « porté atteinte à leur honneur, à leur réputation et à leur crédit ».

Toutefois, le tribunal administratif a estimé qu’il n’avait pas été prouvé que le CNRS avait abusivement transmis le rapport au journaliste de l’hebdomadaire, n’étant pas le seul détenteur du document.

Grichka et Igor Bogdanoff avaient obtenu respectivement les titres de docteur en mathématiques et en physique après avoir soutenu des thèses intitulées « Fluctuations quantiques de la signature de la métrique à l’échelle de Planck » et « Etat topologique de l’espace-temps à l’échelle zéro ».

Le CNRS et l’université de Bourgogne avaient demandé au comité national de la recherche scientifique d’émettre un avis après une contestation de certains scientifiques sur ces travaux.