Les candidats au Capes externe de mathématiques 2015 sont désormais fixés sur leur sort : les résultats d’admission ont été mis en ligne aujourd’hui. 1 097 candidats ont été admis sur liste principale, et 1 à titre étranger, pour 1 440 postes ouverts. Il y aura donc encore des postes non pourvus en maths cette année.
Dès la publication des résultats d’admissibilité, certains syndicats s’étaient déjà inquiétés du déficit de candidats au Capes de mathématiques. Le SNES-FSU avait notamment relevé une baisse de 5,1 % des admissibles en mathématiques alors qu’il y avait une hausse de 15,8 % des postes ouverts, par rapport à l’an dernier.
Bien que ces chiffres puissent sembler inquiétants, ils montrent quand même une amélioration par rapport aux résultats du Capes de mathématiques 2014 (838 admis pour 1243 postes), et du Capes exceptionnel 2014 (794 admis pour 1 592 postes).
405 profs de maths pas recrutés au CAPES de maths 2014
+ 798 pas recrutés au CAPES exceptionnel 2014
+ encore 343 pas recrutés au CAPES 2015.
On arrive donc à 1546 profs pas recrutés, rien qu’en maths, et rien que sur les deux dernières années: c’est sûr que la situation s’améliore !
On ne serait pas en train de s’enfoncer, année après année, dans une pénurie de plus en plus grave et préjudiciable aux élèves, là ?
Je suis un vieil agrégé de maths qui part en retraite dans une semaine. J’ai énormément bossé, j’ai adoré mon métier, j’ai voyagé dans des endroits improbables, merveilleux mais dangereux. Cependant il est clair que j’ai été sous-payé de façon insolente ! Je connais très bien les primes obtenues sans travail supplémentaire par les « cadres A » non enseignants de la plupart des ministères, en gros, payés 70% de plus avec moins de 35h par semaine, sans travail rapporté à la maison et avec 6 à 8 semaines de vacances (je ne parle pas des vrais chefs de service qui eux, ont parfois de lourdes responsabilités).
Il est aujourd’hui un peu irrationnel de choisir l’enseignement ou la recherche pour un jeune diplômé de « sciences dures », les salaires offerts par le MEN aux enseignants et chercheurs ne soutiennent pas la comparaison, surtout quand on connait le stress dû aux élèves d’aujourd’hui, souvent bordéliques, indisciplinés, impolis, agressifs, et entassés dans des classes à 35.
Quand j’ai commencé ma carrière dans les seventies, le sous-paiement des profs scientifiques était déjà notoire, mais les élèves étaient fichtrement moins pénibles, et la classes étaient moins chargées. Donc, globalement, avec mon épouse, nous avons eu une assez belle carrière en province, mais c’est le passé. Pour un jeune de 25 ans de bon niveau scientifique, il est bêtassou de tenter l’agreg de maths. Avoir le niveau comparable à celui d’un ingénieur pour gagner moins qu’un chauffeur de Bercy ou un sous-sous-fifre des impôts, c’est IDIOT.
Mais bien sûr, les cadres A bossent moins de 35 heures, ont 8 semaines de vacances et des salaires démentiels…
Les profs n’aiment pas lorsque des clichés sur eux circulent (20 heures de cours, les vacances scolaires etc…), alors n’en faites pas circuler sur les administratifs.
Votre vision étriquée et désobligeante me gêne. Le monde du travail a bien changé, profitez de votre retraite pour le (re)découvrir et sortir de vos clichés qui feraient bondir tous ceux qui, éducation et hors éducation, ne bénéficieront pas de vos avantages, en dépit de leurs nombreuses compétences et de leur investissement dans leur travail. Un peu de décence dans vos propos, merci.
Peut-être qu’un vrai CAPES d’informatique sera un véritable booster. La pluridisciplinarité de l’informatique s’y exprimerait réellement, plutôt qu’avoir un ersatz avec juste une option informatique.
Les mathématiques font des mathématiques et non tout est n’importe quoi de façon ludique, un recentrage à tous les niveaux est urgent.