Rachida Dati, ancien ministre (Les Républicains) affirme lundi dans un communiqué que « Manuel Valls n’a pas pris le mesure de la gravité des attentats en France et à l’étranger ».

« Après cette série d’attentats en France et à l’étranger commis par des individus radicalisés, le débat se concentre sur les mots: guerre de civilisation ou non ! Et après? Rien ! », a déploré Mme Dati.

Selon la députée européenne, les « seules réponses » du Premier ministre sont « l’annonce d’un plan Vigipirate rehaussé…. en Rhône-Alpes – comme si la menace terroriste était circonscrite à cette région – et un message aux Français leur demandant de +s’habituer+ à cette menace ».

« Les Français ont des craintes légitimes, les responsables politiques leur demandent de ne stigmatiser personne, de ne pas faire d’amalgames. Facile à dire en l’absence d’actions concrètes pour éviter ces passages à l’acte et les amalgames potentiels », ajoute-t-elle.

L’ancienne garde des Sceaux se demande « comment notre civilisation en est arrivée à sécréter des individus imprévisibles et prêts à tout pour commettre le pire ».

« L’intégration est une priorité majeure », affirme-t-elle, en avançant plusieurs propositions: « contrôler les déplacements d’individus radicalisés, rétablir le contrôle systématique des citoyens européens aux frontières extérieures de l’UE, mieux suivre les individus radicalisés en prison, responsabiliser les géants du Net, concernant les messages diffusés ».

Au plan national, elle propose de « refonder notre politique d’intégration en réformant l’Education » car « ce ne sont ni la morale laïque, ni la fausse réforme du collège, ni la création d’ +emplois d’avenir+ (qui n’en sont pas) qui enrayeront cette montée exponentielle de la radicalisation ».

Mme Dati propose également de « supprimer » le collège unique, de « relancer » l’apprentissage à 14 ans ou de « professionnaliser » l’orientation scolaire doit être professionnalisée (…) Voilà les clés d’une insertion réussie et d’une adhésion à nos valeurs républicaines », affirme-t-elle.