Deux conflits, l’un à l’hôpital de Futuna et l’autre au lycée d’Etat de Wallis, engendrent des tensions dans le petit archipel où le préfet a lancé un appel « au bon sens », ont rapporté jeudi les médias locaux.

A l’hôpital de Futuna (3.600 hab), 17 des 47 agents sont en grève depuis le 8 juin. Leurs revendications portent notamment sur le projet d’établissement, l’achat d’un véhicule pour le Samu, le maintien d’infirmiers et de médecins et le remplacement d’un manipulateur radio.

Selon des habitants, le mouvement a également visé la directrice de l’hôpital, dont le départ était réclamé. Elle aurait été contrainte de quitter l’île, sous la pression de responsables coutumiers.

Face à l’enlisement du conflit, l’administrateur supérieur, Marcel Renouf, a dépêché un inspecteur du travail pour une mission de médiation, mais ce dernier a été agressé et frappé en début de semaine par plusieurs personnes. Une enquête est en cours.

Une voiture de la gendarmerie a ensuite été dégradée.

« La situation ne peut plus continuer comme ça. Les négociations doivent commencer. Je fais appel aux grévistes, aux non-grévistes, aux responsables coutumiers et politiques pour qu’on se mobilise », a déclaré M.Renouf à la télévision Wallis et Futuna 1ère.

Au lycée d’Etat, ce sont les parents d’élèves qui demandent le départ du proviseur à cause de bagarres qui auraient eu lieu dans l’enceinte de l’établissement.

Un inspecteur général de l’Education nationale a été envoyé dans cet archipel français du Pacifique sud, le plus éloigné de la Métropole, pour une mission sur le fonctionnement interne du lycée.