La directrice d’une école maternelle de Haute-Vienne, placée mercredi en garde à vue après des plaintes pour « violences physiques et psychologiques » contre une vingtaine d’enfants dont elle avait la charge, sera jugée prochainement par un tribunal correctionnel, a annoncé jeudi le Parquet de Limoges.
Agée de 48 ans, l’enseignante de petite section, qui est également directrice de l’école maternelle de Feytiat, à quelques kilomètres au sud-est de Limoges, avait été placée en garde à vue après le dépôt de plaintes de parents d’élèves et cinq mois d’enquête de la brigade des mineurs.
A l’issue de cette garde à vue, le parquet a retenu contre l’institutrice des infractions qui concernent « 21 enfants » ayant fréquenté sa classe au cours des quatre dernières années scolaires.
Il a donc « notifié à l’intéressée sa comparution prochaine devant le tribunal correctionnel » de Limoges, où elle devra répondre de « violences sur mineurs de moins de 15 ans commises par une personne ayant autorité sur les victimes. » La date du procès n’était pas encore connue jeudi après-midi.
Le procureur de la République de Limoges, Michel Garrandaux, a précisé avoir demandé le placement de l’institutrice sous contrôle judiciaire.
Selon un collectif formé par les parents d’élèves, une quinzaine d’enfants – âgés de trois ans en moyenne – placés sous la responsabilité de l’enseignante depuis la rentrée 2014 auraient été l’objet de brimades et d’humiliations, dont trois plus particulièrement.
« Nous avons réuni de nombreux témoignages: tapes sur la nuque, enfants secoués, témoignages de tout petits racontant leur angoisse d’être mis dans le +placard aux sorcières+, humiliations, brimades… la liste est sans fin », a raconté à l’AFP une mère de famille, porte-parole du collectif, qui souhaite rester anonyme.
Une source proche de l’enquête a fait état de « méthodes de travail, disons +à l’ancienne+, c’est-à-dire assez violentes », alors que l’enseignante aurait déjà eu des précédents lors d’autres affectations qui ont permis d’étayer le dossier.
Selon la porte-parole du collectif de parents, le rectorat aurait informé les parents au printemps « qu’un accord avait été trouvé avec l’institutrice, qu’elle était en arrêt de travail et qu’elle ne reviendrait plus dans l’école ».
« Mais pour nous, il est inenvisageable qu’elle retourne auprès d’enfants où que ce soit. Cette femme n’a pas sa place dans l’Education nationale », s’insurge-t-elle, justifiant le dépôt des plaintes.
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