© Drivepix – Fotolia
Aujourd’hui et demain, 835 000 élèves de troisième plancheront sur leurs trois épreuves du brevet des collèges ou DNB, diplôme national du brevet. Alors que le Snalc appelle à la grève de la surveillance et des corrections des épreuves pour protester contre la réforme du collège, le ministère de l’Education nationale se montre rassurant.
Il affirme ainsi indique Le Monde avoir « pris ses dispositions pour que l’examen se tienne dans de bonnes conditions ». et prévu des correcteurs supplémentaires, en particulier pour l’académie de Lille. Dans cette dernière en effet, l’appel à la grève du Snalc est rejoint par une intersyndicale comprenant entre autres la FSU.
Le brevet pour quoi faire ?
Les collégiens devraient donc pouvoir passer leur examen sans encombre. Même s’il n’est pas obligatoire pour pouvoir passer en seconde -les orientations ayant été décidées bien avant l’obtention du diplôme- le brevet n’en demeure pas moins utile. Depuis 2006, comme le bac, le brevet est doté de mentions. On peut lire ainsi sur le site du ministère de l’Education nationale qu’avoir une mention bien ou très bien permet de bénéficier d’une bourse au mérite.
Par ailleurs, Europe1 rappelle sur son site que le brevet est nécessaire pour pouvoir accéder à certains emplois de la fonction publique de la catégorie C.
Mais que se passe-t-il si on le rate ? L’Etudiant.fr consacre un article à cette question. Et y répond : « Le DNB est un diplôme qui atteste des connaissances acquises à la fin du collège et qui ne conditionne pas l’accès à une classe supérieure ».
Utile donc, mais pas indispensable. Passer le DNB n’en demeure pas moins, note Thomas Messias, prof de maths cité par Europe1, un excellent moyen de s’entraîner aux examens et à la façon de gérer son stress en condition.
Le brevet est un rite initiatique qui a certes perdu de sa superbe mais qui est tout de même nécessaire. Par le contrôle continu (ponctuellement avec la note de vie scolaire), ses enjeux ont été brouillés. La réalité est qu’il devrait être plus un grand contrôle général, les langues, les arts, les sciences et techniques et les humanités, illustrant ainsi la pluralité des exigences et plus motivant. Le tournant a déjà été pris.
Beaucoup d’argent, d’énergie et de temps perdus pour un diplôme au « rabais » qui ne sert vraiment pas à grand chose. Un diplôme uniquement en contrôle continu (sur toutes les matières !) basé sur les 2 dernières années du collège et comme sésame pour le passage en seconde serait d’une autre efficience… !!