La proportion des diplômés ou étudiants du supérieur varie beaucoup d’une région à l’autre: ainsi, entre 25 et 34 ans, ils sont plus de 56% en Ile-de-France, contre moins de 36% en Corse et dans les départements d’outre-mer, selon l’Insee.

Ces écarts « résultent de différences de parcours éducatifs selon les milieux sociaux, mais aussi des comportements migratoires », souligne l’Institut national de la statistique qui publie jeudi les derniers résultats disponibles du recensement de la population.

Les plus diplômés sont en effet nombreux à quitter leur région de naissance: parmi les personnes nées et résidant aujourd’hui en France, 37% des diplômés et étudiants du supérieur vivent dans une région où ils ne sont pas nés (selon les contours des nouvelles régions), contre 25% des personnes ayant au plus un niveau équivalent au baccalauréat.

L’Ile-de-France est la première bénéficiaire de ces effets migratoires. Elle concentre 26% des diplômés et étudiants du supérieur vivant aujourd’hui en France, quand seulement près de 19% y sont nés.

« L’Ile-de-France est une terre de brassage avec près d’un tiers des résidents franciliens diplômés et étudiants du supérieur nés dans une autre région, et près d’un tiers de ses natifs qui l’ont quittée pour vivre ailleurs en France », relève l’Insee.

Bénéficiant des migrations interrégionales, l’Auvergne Rhône-Alpes regroupe 12% des diplômés et étudiants du supérieur résidant en France quand 10% y sont nés.

Par ailleurs, parmi les personnes résidant en France, un diplômé et étudiant du supérieur sur huit est né à l’étranger. Une proportion qui atteint un sur cinq en Ile-de-France, selon l’étude.

Les natifs de l’étranger comptent ainsi pour 6% des diplômés et étudiants du supérieur en Bretagne, 13% en Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, 16% en Provence-Alpes-Côte d’Azur et jusqu’à 20% en Ile-de-France.

Certaines régions accueillent à la fois des natifs d’autres régions et des populations nées à l’étranger.

En dépit de ces disparités territoriales, une nouvelle est encourageante: le niveau de formation s’est globalement élevé au fil des générations. En une vingtaine d’années, le nombre d’adultes diplômés du supérieur ou en cours d’études supérieures a été multiplié par 2,5, pour atteindre 15 millions en 2012.