Alors que la réforme du collège inquiète nombre de professeurs d’allemand, Najat Vallaud-Belkacem a nommé une déléguée ministérielle au « renforcement de l’apprentissage » de cette dernière langue.
Renforcer l’offre de l’allemand en LV2 au collège
Comme l’indique la ministre de l’éducation dans un communiqué, Sandrine Kott, professeure d’histoire contemporaine de l’Europe à l’université de Genève et chercheure associée au Centre Marc Bloch de recherches en sciences sociales à Berlin, sera chargée de « renforcer l’offre de l’allemand en langue vivante 2 à partir de la classe de 5e » au collège.
Dans les lycées généraux, technologiques et professionnels, « elle accompagnera le développement des sections Abibac et des sections européennes allemandes. En complément, elle développera les partenariats scolaires et la mobilité franco-allemande des élèves comme des personnels », explique le ministère.
Une « carte des langues » en primaire
Spécialiste de l’histoire de l’Allemagne contemporaine, Sandrine Kott aura aussi pour mission de favoriser, dans le primaire, « le développement de l’apprentissage de l’allemand à travers la mise en place d’une carte des langues favorisant la diversité linguistique. »
Dans la lettre de mission qu’elle a transmise à Sandrine Kott, Najat Vallaud-Belkacem reconnaît « qu’alors que l’apprentissage de l’allemand en France et du français en Allemagne est reconnu comme essentiel, la crainte d’un affaiblissement de cette connaissance réciproque de la langue du partenaire semble apparaître de part et d’autre du Rhin. »
515 000 élèves apprenant l’allemand en 2016
Comme le rappelle l’AFP, « la réforme du collège pour 2016 prévoit l’avancement d’un an, en 5e, de l’apprentissage de la deuxième langue vivante et la fin de la plupart des classes bilangues, où actuellement 16% des élèves apprennent deux langues dès la 6e. »
En avril, Najat Vallaud-Belkacem avait réaffirmé, sur I-Télé, son ambition de développer l’apprentissage de l’allemand en France. « L’enseignement de l’allemand ne disparaîtra pas. Au contraire, il y aura plus de collégiens qui pratiqueront plus tôt leur LV2. » Et d’évoquer « une politique volontariste pour que l’allemand soit appris en LV1. »
En mai dernier, Najat Vallaud-Belkacem avait rappelé à l’Assemblée Nationale, son objectif : faire passer en 2016, le nombre d’élèves apprenant l’allemand de 178 000 à 200 000 en primaire, et de 487 000 à 515 000 au collège.
On attend toujours de connaitre les éléments pratiques et les moyens mis en œuvre pour cette politique de développement de l’apprentissage de l’allemand en France.
La nomination de madame Sandrine KOTT a de quoi inquiéter dans la mesure ou madame KOTT ne renonce à aucune de ses nombreuses activités universitaires pour remplir sa mission.(on aurait voulu se moquer des profs d’Allemand qu’on ne se serait pas pris autrement!).
Les professeurs d’Allemand se sentent stigmatisés en disant qu’ apprendre l’Allemand serait élitiste et que les classes bi langue en particuliers comprenant l’allemand dépendent d’ un « régime dérogatoire ».
C’est bien vite oublier que les classes bi langues avaient été mises en place pour enrayer la diminution du nombre d’élèves choisissant l’allemand.
Madame KOTT est instrumentalisée par une ministre qui passe en force sa réforme sans accorder la moindre attention aux professeurs d’Allemand qui se désespèrent.
Si madame KOTT avait un peu de discernement, sa démission serait une sage décision.