Najat Vallaud-Belkacem a annoncé jeudi dans un communiqué la nomination de Sandrine Kott au poste nouvellement créé de déléguée ministérielle au renforcement de l’apprentissage de l’allemand, de l’école au lycée.

La ministre de l’Education nationale avait déjà annoncé son intention de créer ce poste, à la suite d’une polémique sur un possible affaiblissement de l’enseignement de la langue de Goethe, dont s’étaient émus les enseignants d’allemand mais aussi l’ambassadrice d’Allemagne à Paris, après la décision de supprimer la plupart des classes bilangues dans le cadre de la réforme du collège.

La réforme du collège pour 2016 prévoit l’avancement d’un an, en cinquième, de l’apprentissage de la deuxième langue vivante et la fin de la plupart des classes bilangues, où actuellement 16% des élèves apprennent deux langues dès la sixième. Ce dispositif s’est notamment développé dans le cadre d’accords avec l’Allemagne pour soutenir l’apprentissage de sa langue.

Sandrine Kott est professeure d’histoire contemporaine de l’Europe à l’Université de Genève et chercheure associée au Centre Marc Bloch de recherches en sciences sociales à Berlin, spécialiste de l’histoire de l’Allemagne contemporaine, précise le communiqué.

Dans sa lettre de mission, la ministre lui demande de favoriser à l’école primaire « le développement de l’apprentissage de l’allemand à travers la mise en place d’une carte des langues favorisant la diversité linguistique ».

Au collège, elle devra « renforcer l’offre de l’allemand en langue vivante 2 à partir de la classe de 5e ».

Il lui est également demandé au lycée d’accompagner « le développement des sections +Abibac+ (où l’on prépare en même temps les bacs français et allemand, ndlr) et des sections européennes allemandes ».

Elle devra aussi développer « les partenariats scolaires et la mobilité franco-allemande des élèves comme des personnels ».