Quelque 150 lycéennes sont invitées par l’association « Elles bougent » à découvrir jeudi au Salon du Bourget les métiers d’ingénieur dans l’aéronautique et le spatial, délaissés par les filles faute d’incitation, alors qu’ils pourraient leur donner des ailes.

L’aéronautique manque de femmes: elles ne représentent à ce jour que 21% des emplois d’ingénieurs et de cadres de la filière, « ce qui est très insuffisant. Nous avons besoin que les femmes investissent massivement le secteur où elles sont très attendues », relève le Gifas (groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales).

Air France, de son côté, ne compte que 7% de pilotes femmes.

« Les lycéennes ont une image caricaturale et très négative de l’ingénieure », déplore l’association qui défend la mixité professionnelle et compte plus de 1.300 marraines, elles-mêmes ingénieures ou techniciennes dans tous les secteur industriels.

« Quant aux parents d’élèves, l’industrie est pour eux synonyme de cambouis, même dans l’aéronautique ! ».

Les stéréotypes, les préjugés, la méconnaissance de ces métiers expliquent qu’il y ait si peu de filles dans les écoles d’ingénieurs, regrette l’association. Pourtant, elles ont des résultats aussi bons, si ce n’est meilleurs, que les garçons au bac.

Or c’est un secteur qui embauche, offre de nombreuses opportunités de carrière, de mobilité à l’international… et manque de jeunes diplômés d’écoles d’ingénieurs.

Venues de toute la France, les lycéennes, guidées par 60 marraines d' »Elles bougent » échangeront avec elles sur leurs métiers et les cursus scolaires qui y préparent, découvriront les dernières innovations technologiques, visiteront les stands des partenaires industriels, une exposition sur ces filières, assisteront à des démonstrations en vol…

Fondée il y a dix ans, l’association (www.ellesbougent.com) veut encourager collégiennes et lycéennes à investir les métiers de haute technologie qui manquent de talents féminins.