Des milliers de professeurs et d’étudiants ont à nouveau défilé mercredi à Santiago du Chili, à la veille du coup d’envoi de la Copa América de football, pour revendiquer une plus grande implication dans la réforme de l’Éducation promue par la présidente Michelle Bachelet.

Scandant des slogans au son de percussions, un long cortège de manifestants a déferlé sur l’avenue Alameda, dans le centre-ville.

Syndicats enseignants et étudiants ont estimé la participation à 200.000 personnes mais la police n’a pas communiqué de chiffres officiels.

« Nous appelons le gouvernement à écouter, à dialoguer et à en finir avec son arrogance sourde. Aujourd’hui, il y a des propositions », a déclaré lors d’un point presse Valentina Saavedra, présidente de la Fédération des étudiants de l’université du Chili.

Cette énième marche sur ce thème a été organisée à la veille de l’ouverture de la Copa América, qui verra s’affronter au Chili 12 équipes latino-américaines de football, jusqu’au 4 juillet.

« Le Chili joue dans la rue et sur le terrain pour gagner le match de l’éducation », clamaient des pancartes. « Copa de la gratuité », lisait-on sur une autre, en allusion aux revendications des manifestants : une éducation publique, gratuite et de qualité, en opposition au système actuel, cher et inégalitaire, hérité de la dictature d’Augusto Pinochet.

Après deux heures de défilé, la marche s’est conclue par des incidents entre police et manifestants, dispersés à coup de canons à eau et de gaz lacrymogènes.