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Bien relire ses cours

« Pas de miracle possible en deux semaines, prévient Jean-Luc Breton, professeur d’anglais au lycée Racine à Paris et vice-président de l’APLV, avant d’ajouter : « mais il n’est jamais trop tard pour réviser ! ». « Les langues vivantes ne sont pas une discipline à programme », poursuit-il, « je conseille donc de bien relire ses cours car les professeurs ont, en général, sélectionné les thématiques qui ont des chances de sortir au bac ». Simon Perrier, professeur de philosophie au lycée Marceau à Chartres est du même avis : « Il est important de relire les sujets sur lesquels les élèves ont réfléchi pendant l’année. Il faut bachoter, mais en évitant les deux principaux écueils : affirmer sans expliquer et apprendre par cœur des citations pour les plaquer dans sa copie dans l’espoir d’épater le correcteur. »

Préparer des fiches stratégiques

« Mieux vaut tard que jamais ! », insiste Franck Schwab, professeur d’Histoire géographie au lycée Henri Loritz de Nancy et président de l’APHG Lorraine. Il préconise d’en rédiger une pour chaque grande question de cours, avec les parties et sous-parties : « le plan est essentiel ! Le recopier, c’est le mémoriser. Il est intéressant aussi d’y faire figurer les dates clés et le nom des personnages importants, en veillant à l’orthographe. Ecrire Charles De Gaulle avec un seul « l » donnera une mauvaise impression au correcteur. »

Pour Jean-Luc Breton, les fiches doivent porter sur les principales difficultés rencontrées par le candidat : « En faire une sur les connecteurs logiques me semble judicieux. Dans les exercices d’expression, il est précieux d’avoir en tête les termes qui permettent de passer d’une idée à l’autre. » En philosophie, les fiches sont utiles, « pour résumer le sens des concepts importants », indique Simon Perrier qui recommande de synthétiser les cours pour clarifier sa pensée, « comme si l’on s’adressait à quelqu’un qui ne connaît pas le sujet. Il s’agit de résumer en 5 à 10 lignes la démonstration, de la première réponse à la question posée, jusqu’à la réponse finale ».

Réviser à plusieurs

« En philosophie, cela aide à la compréhension d’organiser ses révisions comme un dialogue contradictoire, sur ce qui a été vu au cours de l’année », souligne Simon Perrier. De son côté, Franck Schwab estime qu’il est même « souhaitable » de réviser en petit groupe : « l’enseignant est là pour expliquer l’essentiel mais, en 2h en série S, nous synthétisons. Il faut donc être curieux et discuter du cours à plusieurs en le reformulant et en cherchant à se l’approprier. » Et de rappeler que « ce n’est pas le candidat qui en sait le plus qui aura la meilleure note, ce qui compte c’est de tenir un discours cohérent et argumenté ».

Les annales du bac, Internet, les applis…

« S’entraîner sur les annales est utile, en s’obligeant à le faire en un temps limité, pour se rapprocher des conditions d’examen », explique Jean-Luc Breton. « En philo, ce n’est pas très pertinent », poursuit Simon Perrier, « mieux vaut relire les corrigés de sujets traités pendant l’année pour s’imprégner de la démarche de la dissertation. » « Oui pour les annales, surtout pour les élèves qui n’ont pas beaucoup travaillé toute l’année ! C’est un moyen de se doter du « kit de survie » minimum », témoigne Franck Schwab. Quant aux applications sur smartphone et aux sites pour réviser sur Internet, « pourquoi pas, mais c’est avant tout un moyen de compléter ses connaissances », note Franck Schwab.