L’ancien Premier ministre François Fillon s’est prononcé jeudi pour une suppression des 35 heures, du nombre de fonctionnaires et de parlementaires, lors d’un meeting à Toulouse de son mouvement Force républicaine.
« Il faut supprimer les 35 heures, définitivement », a-t-il lancé face à un peu plus d’une centaine de personnes réunies à la salle Barcelone, indiquant que la France travaillait quelque 200 heures annuelles de moins que ses voisins.
« Nous sommes en situation de faillite. Il faut que nos fonctionnaires acceptent de travailler plus (…) et revenir aux 39 heures », a-t-il martelé.
M. Fillon a également insisté sur une nécessaire diminution du nombre de fonctionnaires, sans citer de chiffre mais en soulignant que « entre 35 et 39 heures, c’est 600.000 emplois » de moins.
Fin 2013, la France comptait quelque 5,60 millions d’agents publics, selon l’INSEE.
Le candidat à la primaire du parti Les Républicains pour la présidentielle de 2017 s’est également déclaré favorable à « une petite diminution du nombre de parlementaires », mais accompagné de moyens notamment humains pour qu’ils puissent mieux étudier les dossiers pointus en discussion à l’Assemblée nationale.
Il a également largement critiqué la réforme des programmes scolaires par le gouvernement socialiste, jugeant qu’elle devait être « repoussée » par les enseignants et les parents.
« C’est une réforme absurde qui vise à supprimer des classes qui font de l’excellence », a-t-il dit. « Les socialistes ont horreur de l’excellence, ils confondent excellence avec élitisme », a ironisé M. Fillon.
Chef du gouvernement de Nicolas Sarkozy durant cinq ans, M. Fillon a appelé à davantage de liberté et de courage face à la situation actuelle.
« Nous n’avons pas été assez courageux pour prendre les mesures qui s’imposaient », a-t-il reconnu, alors que la France avait besoin de réformes profondes.
Il s’est aussi prononcé pour l’organisation de référendums auprès des Français.
Pour ce responsable politique qui se dit pourtant « gaulliste », « la liberté doit être le maître-mot de notre politique ».
La France, souhaite-t-il, « doit devenir la première puissance européenne », non seulement parce qu’elle en a les moyens mais parce qu’elle fait partie d’une civilisation qui est « menacée par la montée de l’intolérance et du sectarisme », elle est confrontée à « une menace physique ».
Evoquant le sort des chrétiens d’Orient chassés et massacrés, François Fillon a expliqué qu’il fallait « se mobiliser » car ces minorités « représentent le dernier bastion de la diversité » dans ce Proche-Orient qui risque de se retrouver constitué d' »Etats sunnites, d’Etats chiites et d’un Etat juif ».
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