Un instituteur remplaçant placé en garde à vue après l’agression sexuelle d’une fillette de cinq ans à Gaillard (Haute-Savoie) va être présenté à un juge d’instruction mercredi, a indiqué le parquet de Thonon-les-Bains.

Placé en garde à vue depuis lundi, l’homme nie les faits et une analyse en urgence de l’ADN relevé sur les vêtements et sous-vêtements de la fillette a montré qu’il n’appartenait pas au suspect.

Selon des déclarations de la mère qui a signalé les faits au commissariat d’Annemasse le 29 mai, cet ADN pourrait appartenir à une personne qui s’était occupée de la fillette dans la journée de l’agression, a laissé entendre le procureur, Patrick Steinmetz, qui avait appelé mardi à la « prudence ».

Le parquet de Thonon a cependant requis la mise en examen de l’instituteur remplaçant suspect et son placement sous contrôle judiciaire, a-t-il précisé dans un communiqué, soulignant qu' »au vu des derniers éléments d’enquête, recueillis le 2 juin 2015″, il a retenu la qualification d’agression sexuelle sur une mineure de moins 15 ans, un délit puni d’une peine maximale d’emprisonnement de 10 ans.

« Au regard de la nature et de la gravité des faits dénoncés, dont la réalité a été corroborée par des examens médicaux, des éléments et indices recueillis par les enquêteurs, des investigations qu’il reste à accomplir, de la nécessité de permettre à la personne jusque-là placée en garde à vue de se défendre en ayant un accès complet au dossier d’enquête, ainsi que du retentissement et des conséquences entraînées par la révélation des faits au sein de l’école où se trouve scolarisée l’enfant », décision a été prise par le parquet d’ouvrir une information judiciaire.

La victime est une petite fille de 5 ans, habitant Gaillard, qui dit avoir subi une agression sexuelle. Les constatations médicales ont corroboré ses déclarations.