Le Tribunal de commerce de Toulouse a mis vendredi en délibéré au 3 juillet sa décision sur l’avenir de Télé Toulouse (TLT), une des plus anciennes télés locales de France, avec une « vraisemblable » liquidation à la clef, selon l’avocat du personnel.
« Le tribunal se prononcera le 3 juillet. Ca sera vraisemblablement une liquidation judiciaire », a déclaré Me Michel Dublanche, avocat des vingt salariés de TLT, à la sortie d’une énième audience sur le sort de la petite chaîne locale.
« Nous n’avons de la trésorerie que pour les salaires de juin. Il ne nous reste donc qu’un mois pour trouver une solution », a-t-il ajouté après plusieurs heures de débats.
Le patron de TLT, Emmanuel Schwartzenberg, a précisé qu’il ne s’agissait « pas d’un sursis ». « Car la poursuite de l’exploitation est irrémédiablement compromise », a-t-il expliqué.
Le tribunal, qui avait déjà accordé début mars un délai à la chaîne pour prouver que ses ressources lui permettaient de survivre, a le choix entre la liquidation simple, la liquidation avec poursuite d’activité pendant trois mois, la non-liquidation et la location-gérance.
« Je ne crois pas qu’un repreneur va se manifester devant le tribunal de commerce mais peut-être après », a indiqué à l’AFP Anne Oriol, déléguée SNJ.
Créée en 1988 à l’initiative de Dominique Baudis, alors maire de la quatrième ville de France, TLT est détenue à environ 60% par la mairie de Toulouse, 20% par le quotidien régional La Dépêche du Midi, les autres actionnaires étant notamment le Toulouse football club et le Stade Toulousain.
La chaîne souffre en particulier d’un manque de ressources publicitaires lié à sa faible audience.
La mairie de Toulouse a récemment reconduit sa subvention (700.000 euros en 2015 et 2016 puis 300.000 en 2017). Mais celle de l’agglomération Toulouse Métropole (400.000 euros cette année) a tardé à venir, étant conditionnée à la reconduction de la fréquence de la chaîne par le Conseil supérieur audiovisuel (CSA) finalement obtenue la semaine dernière.
De son côté, le conseil régional Midi-Pyrénées se prononcera le 23 juin sur la poursuite du versement d’une subvention de 450.000 euros par an.
La presse locale avait évoqué deux repreneurs potentiels: Christophe Musset, président de Médias Sud, ainsi que de Rémy Pflimlin, président sortant de France Télévisions.
« Toute prolongation d’activité n’a pas de sens car la chaîne d’aujourd’hui n’a pas de trésorerie suffisante pour poursuivre son exploitation », a tranché M. Schwartzenberg.
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