Plusieurs syndicats hostiles à la réforme du collège appellent à une nouvelle grève le 11 juin, a annoncé jeudi dans un communiqué l’intersyndicale Snes-FSU, Snep, FO, CGT et Sud, cette fois sans le Snalc.
« L’intersyndicale avait appelé à mettre en débat une nouvelle journée de grève » le 4 juin et « nous attendons le retour de ces réunions pour nous prononcer. On a des retours très contradictoires sur une nouvelle journée de grève », a expliqué à l’AFP Jean-Rémi Girard, secrétaire national à la pédagogie du Snalc, syndicat classé à droite, même s’il s’en défend.
L’intersyndicale avait annoncé dans un premier temps qu’elle mettrait en débat le 4 juin le principe d’une grève plus tard le même mois, lors d’une « journée nationale des collèges », avec des assemblées générales, heures d’information syndicale, débats avec les parents, rassemblements…
« Le front des anti se fissure », a estimé sur Twitter Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa, syndicat favorable à la réforme.
Autre divergence entre syndicats opposés à la réforme, le Snalc (5,5% des voix aux élections professionnelles) est le seul à proposer de boycotter le Diplôme national du brevet (DNB) pour protester contre la réforme du collège. Il a d’abord déposé un préavis pour les 25 et 26 juin, dates des écrits du brevet, puis élargi ce préavis aux dates de correction de l’examen, les 29 et 30 juin.
Une première grève contre la réforme du collège a eu lieu le 19 mai, à l’appel d’organisations qui ont recueilli 80% des voix aux élections syndicales dans l’éducation en décembre.
Elle avait été suivie par 27,61% des enseignants des collèges publics selon le ministère, le double selon le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire. Le gouvernement a publié dès le lendemain au Journal officiel les textes qui concrétisent cette réforme prévue pour la rentrée 2016, une décision qualifiée de « passage en force » par ses opposants.
Des enseignants contestent la suppression des options latin-grec, remplacées par un enseignement pratique interdisciplinaire, et celle de la plupart des classes bilangues (deux langues dès la sixième) qui inquiète les professeurs d’allemand. A la place, la réforme propose deux langues étrangères pour tous en cinquième.
Autres sujets d’inquiétude: le pouvoir des chefs d’établissement dans le cadre de l’autonomie accrue accordée aux établissements et un grignotage des horaires des matières classiques à causes de l’interdisciplinarité (croisement de disciplines dans un même cours).
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