Deux personnes ont été brièvement entendues en garde à vue mercredi dans l’enquête sur des menaces à l’encontre du directeur de l’IUT de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), au coeur d’un scandale présumé d’heures de cours fictives et de dérive communautariste, a appris l’AFP de sources concordantes.

Rachid Zouhhad, principal mis en cause dans un rapport du ministère de l’Enseignement supérieur sur des soupçons de dérives diverses dans cet établissement de la banlieue parisienne, ainsi qu’une autre personne ont été « entendus mercredi sous le régime de la garde à vue », selon une source proche du dossier.

D’après cette source, les deux hommes ont été auditionnés après des menaces de mort qu’affirment avoir reçues le directeur de cet IUT qui dépend de l’université Paris XIII, ainsi que six autres membres du personnel.

Leur garde à vue a été levée en début de soirée sans charge retenue contre eux et « les investigations se poursuivent », a précisé de son côté une source judiciaire.

Rachid Zouhhad, qui s’est toujours défendu d’être impliqué dans de quelconques menaces, a été entendu « suite à la réception par le procureur d’une lettre anonyme le dénonçant » comme leur prétendu auteur, a affirmé à l’AFP son avocat, Me Bouziane Behilil, se disant « très serein ».

Samuel Mayol, directeur de l’IUT, dit faire l’objet depuis son arrivée début 2014 d’une campagne d’intimidation pour avoir dénoncé un scandale présumé d’heures de cours fictives dans le département techniques de commercialisation, alors dirigé par M. Zouhhad, maître de conférences en gestion, et de dérive communautariste au sein de son établissement.

Une enquête judiciaire à multiples volets a été ouverte il y a un an pour tenter de retrouver l’auteur des menaces et établir le lien entre les différents faits présumés et les pratiques dénoncées par l’établissement.