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L’Aide personnelle au logement (APL) sera-t-elle bientôt réservée aux étudiants les plus en difficulté ? Un rapport parlementaire présenté aujourd’hui propose d’en réformer les modalités d’attribution afin de cibler les étudiants « qui en ont le plus besoin ».

3 critères pris en compte dans le calcul de l’APL

Actuellement, tous les étudiants peuvent en effet bénéficier de l’aide au logement, quelle que soit la situation financière de leurs parents. Les auteurs du rapport, appartenant à un groupe de travail parlementaire présidé par le député socialiste François Pupponi, estiment qu’il « n’est pas acceptable, dans le contexte budgétaire actuel, qu’un étudiant puisse bénéficier de l’APL alors que ses parents ont des revenus élevés et qu’ils résident dans la même agglomération que lui ».

Le rapport préconise donc de prendre en compte 3 critères dans l’attribution des APL, pour des « raisons d’équité et d’efficacité » : « le revenu des parents, l’éloignement géographique et les cas de rupture familiale ». Ces 3 critères sont déjà examinés pour l’attribution des bourses étudiantes. Le plafond de revenus ouvrant droit au versement de l’APL n’est pas précisé, mais l’aide ne serait pas réservée qu’aux seuls étudiants boursiers (qui représentent actuellement un tiers des bénéficiaires).

Les « ruptures familiales prises en compte »

Si les parents ont des revenus élevés mais ne donnent pas d’argent à leur enfant étudiant, ce dernier peut se déclarer en « rupture familiale » pour que seuls ses revenus propres soient retenus dans le calcul. Là encore, les critères pris en compte pour qu’un étudiant soit considéré en « rupture familiale » restent imprécis.

Selon les auteurs du rapport, ces mesures permettraient de réaliser une économie de 180 millions d’euros.