La réforme du collège vise à « tirer tout le monde vers le haut », a affirmé jeudi au Sénat Najat Vallaud-Belkacem, qui a annulé un déplacement pour répondre aux nombreuses questions sur cette réforme.
Alors que depuis plusieurs semaines on lui reproche un nivellement par le bas, la ministre de l’Éducation nationale a opposé sa définition du nivellement, en réponse à une question de la sénatrice Colette Mélot (UMP, Seine-et-Marne).
« Le nivellement par le bas, c’est quand des familles craignent de mettre leur enfant dans un collège parce qu’elles savent que les difficultés scolaires de quelques enfants dans ce collège sont si mal prises en charge et si mal traitées, que leur enfant risque d’être tiré vers le bas », a-t-elle rétorqué.
« C’est quand pendant dix ans on assiste sans rien faire, les bras ballants, à la dégradation du niveau de tous les élèves, les plus mauvais comme les meilleurs, et que même on l’aggrave en supprimant des postes d’enseignants, en supprimant la formation des enseignants qui est quand même a priori la meilleure garantie de bien transmettre le savoir aux élèves », a-t-elle poursuivi, taclant le bilan éducatif de la droite.
« C’est quand les inégalités sociales et le déterminisme social » est « si intériorisé », que des enfants de familles populaires pensent « que la réussite, ce n’est pas fait pour eux », et « s’auto-censurent ».
« Est-ce que ce nivellement par le bas est acceptable? Non. Et c’est pour cela que nous réformons le collège (…) pour tirer tout le monde vers le haut. »
« Le travail, l’effort et le mérite, ça s’apprend, ça se développe, ça se cultive et c’est pour ça que nous avons besoin de pratiques pédagogiques nouvelles », a-t-elle dit.
« Il faut que toute une classe d’âge soit formée avec une même qualité », mais aussi une « personnalisation de la pédagogie », a-t-elle dit en réponse à une question du sénateur du Haut-Rhin Jean-Marie Bockel (UDI), rappelant que la réforme prévoit trois heures par semaine d’accompagnement personnalisé pour les élèves de 6ème.
Au sénateur UMP de la Meuse Gérard Longuet disant les parlementaires « frustrés d’un véritable débat » au lendemain de la publication d’un décret, la ministre a rétorqué que la loi sur l’école de 2013 prévoyant le principe de la réforme avait été débattue pendant cinq mois entre l’Assemblée et le Sénat.
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