enseignant collège

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Un « coup de force ». Voici comment l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a qualifié la publication ce mercredi au J.O. du décret sur la réforme du collège.

« C’est le contraire de la méthode qui devrait prévaloir dans une République moderne digne de ce nom », a estimé le président de l’UMP dans une interview publiée aujourd’hui dans Le Figaro. Il a affirmé étudier « tous les moyens parlementaires et juridiques pour [s’]opposer à ce décret qui organise ni plus ni moins le nivellement de l’école de la République ».

« Pour un vrai débat démocratique »

« Le lendemain du jour où la ministre de l’Éducation nationale a dit que sa porte était ouverte, le premier ministre la referme avec une brutalité inouïe en faisant publier ce décret dans la nuit », a-t-il déclaré, jugeant « incroyable » le « mépris dont François Hollande et Manuel Valls ont choisi d’user contre tous ceux qui contestent leur action ».

L’ancien président de la République ne s’est pas privé de critiquer la réforme du collège, lui reprochant notamment d’instaurer de l’interdisciplinarité et de supprimer les classes bilangues. « Que dire de l’objectif affiché, expressis verbis, pardon pour le latin, de supprimer ces valeurs que sont l’effort, la contrainte, la persévérance, tout cela parce qu’il ne faut pas que l’élève s’ennuie ? », a-t-il ironisé. Il n’a toutefois pas appelé à manifester contre la réforme du collège, estimant que son rôle était « de demander l’organisation d’un vrai débat démocratique ».