Les syndicats d’enseignants qui avaient appelé à la grève mardi contre la réforme du collège ont décidé de débattre le 4 juin d’une autre grève le mois prochain, annoncent-ils jeudi, sans appeler au boycott du brevet.

Le 4 juin, ils appellent à une « journée nationale des collèges », qui comportera des assemblées générales, heures d’information syndicale, débats avec les parents, rassemblements, etc., indiquent dans un communiqué commun le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, le Snep-FSU (enseignement professionnel), le Snalc, classé à droite, même s’il s’en défend, FO, Sud, et la CGT. Ils appellent également les personnels à signer une pétition.

Ils réclament « l’abrogation » du décret et de l’arrêté sur la réforme du collège publiés mercredi au Journal officiel, dès le lendemain de la grève, qualifiant leur parution de « provocation » et « mépris des personnels » car « il est illusoire d’espérer mettre en oeuvre une réforme contre les professionnels ».

Ces organisations syndicales demandent « la reprise immédiate des discussions sur l’avenir du collège » et « refusent de discuter des modalités d’application de cette réforme », alors que la ministre Najat Vallaud-Belkacem a annoncé l’ouverture de discussions sur la circulaire d’application.

L’intersyndicale n’a en revanche pas appelé jeudi à boycotter le brevet des collèges dont les épreuves écrites se dérouleront les 25 et 26 juin. Le Snalc avait lui déclaré qu’il appellerait à boycotter cet examen.

L’intersyndicale dénonce par ailleurs « les manoeuvres de récupération politiciennes et les amalgames », sans citer nommément l’UMP, dont plusieurs ténors combattent aussi cette réforme.

Les syndicats opposés à la réforme du collège, qui ont totalisé 80% des voix aux élections professionnelles dans l’éducation en décembre, avaient appelé à la grève mardi, un mouvement qui a été suivi par plus du quart des professeurs de collèges publics (27,61%) selon le ministère, le double selon le Snes.