La réforme du collège « se fera » et entrera en vigueur comme prévu à la rentrée 2016 car « elle est indispensable », a déclaré la ministre de l’Education nationale mardi, jour de grève des enseignants contre son projet.

Najat Vallaud-Belkacem a toutefois assuré avoir entendu le mécontentement d’une partie des professeurs, et promis que des « garanties » pour une bonne mise en oeuvre de la réforme seraient introduites dans les textes d’application. « Je suis ouverte à la discussion », a-t-elle répété.

« Je veux dire clairement à tous ceux qui ont fait grève ou pas (…) que je les entends et que je suis là pour lever chacune de ces inquiétudes », a ajouté la ministre.

Interrogée sur la participation à la grève, estimée à 27,62% par le ministère (dans le secteur public) et à deux fois plus par le Snes, premier syndicat chez les enseignants du second degré, elle a déclaré: « Le moindre gréviste m’intéresse » car « ce sont les professeurs qui auront à appliquer cette réforme en 2016 ».

« Je veux que chaque enseignant soit à l’aise avec cet accompagnement personnalisé, cette interdisciplinarité et cette autonomie des collèges », a-t-elle encore dit.

L’interdisciplinarité (croisement de deux matières au sein d’un même cours) et l’autonomie accrue des établissements sont les deux points les plus critiqués par les syndicats antiréforme. Les professeurs d’allemand et de langues anciennes se mobilisent eux contre la suppression des options latin/grec et des classes bilangues (deux langues étrangères dès la sixième).