Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, a réclamé mardi un débat à l’Assemblée nationale sur la réforme du collège, dénonçant « un véritable mépris du Parlement » et « un coup de force » du gouvernement.

« Il est invraisemblable que le seul endroit où l’on ne va pas en débattre soit le Parlement! Le gouvernement, Manuel Valls en tête, refuse le débat au Parlement (…) sur un thème qui mobilise l’ensemble des Français », a affirmé M. Jacob lors d’une conférence de presse.

Il a vu « un coup de force » dans la déclaration du Premier ministre assurant que la réforme serait « mise en oeuvre » et le décret « publié le plus rapidement possible ».

Invoquant « l’article 50-1 de notre Constitution, qui donne la possibilité d’inscrire un débat à tout moment à la demande d’un groupe parlementaire », le président du groupe UMP a affirmé avoir fait cette demande lors de la conférence des présidents, mais « le gouvernement l’a refusée », par la voix de Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement.

« Nous, nous sommes prêts à débattre à la date de convenance du gouvernement », a insisté le responsable d’opposition.

Les députés UMP vont « continuer à poser des questions au gouvernement » car celui-ci « s’enferme dans une logique doctrinaire » sur cette réforme où l’UMP dénonce notamment la suppression des classes bilangues, l’évolution de l’enseignement du latin et du grec, « où la ministre semble prête à faire marche arrière », et la multidisciplinarité, « un peu une usine à gaz », selon l’élu de Seine-et-Marne.

Estimant que la ministre a « peur de débattre, projet contre projet », cet ancien ministre a considéré que « Najat Vallaud-Belkacem et Vincent Peillon sont deux ministres de l’Education qui ont porté une mauvaise réforme ». « Le meilleur ministre de l’Education a été Benoît Hamon, parce qu’il n’a pas eu le temps de porter un texte », a ironisé M. Jacob, en allusion à sa sortie du gouvernement à l’été 2014.